«Si on arrête la guerre là-bas, il est vraisemblable que les attentats cesseront», a estimé le candidat du Parti de gauche à l'élection présidentielle de 2017. Relancé sur le fait de savoir si c'était «aussi simple que ça», le député européen a répondu : «Il y a d'autres paramètres, mais commençons donc par admettre ce point. La guerre que nous menons là-bas se prolonge ici. Voilà. Ça, c'est un fait acquis, tout le monde le sait.»
«Nous avons donc un ennemi que nous bombardons là-bas et qui, ici, trouve des gens pour mener des opérations commando. Nous sommes dans un état de guerre dont le principe de base est l'action imprévue et on ne peut pas savoir où on va être frappé», a-t-il ajouté.
«On a une puissance limitée face à l'acte terroriste»
Citant la phrase de Marion Maréchal-Le Pen «si c'était nous qui étions au pouvoir, il n'y aurait pas d'actes terroristes» qu'il qualifie de «stupide», il a indiqué qu'il n'était pas possible pour un responsable politique de promettre qu'il n'y aurait plus d'attentats. Il a appelé à une réponse politique au danger que fait peser l'Etat islamique sur la France et sur l'Europe.
La réponse au terrorisme, selon lui, ce n'est pas «d'espionner tout le monde par quartiers entiers». «Moi, je crois aux moyens humains, on infiltre, on met des gens» en plus pour le renseignement. Or, a-t-il regretté, «l’Etat est anémié» et il manque des moyens humains pour mener cette action. Toutefois, veut croire Jean-Luc Mélenchon, les djihadistes «ont perdu d'avance», ils vont certainement tuer encore beaucoup «mais nous finirons par l'emporter».
Cette déclaration intervient alors que l'armée syrienne vient de reprendre Palmyre, après en avoir chassé les combattants de Daesh, a indiqué un soldat syrien à RT. Ces derniers jours, l'armée gouvernementale progressait dans la cité antique, avancée rendue possible par la campagne de frappes russes.