«Nos troupes ont établi un contrôle complet sur la ville et chassent les derniers combattants de Daesh qui se retirent», a indiqué un commandant de l'armée syrienne dans un communiqué, cité par l'agence russe d'information TASS.
Un enregistrement télévisé a montré que de la fumée s'élevait des bâtiments, témoignage des explosions qui se sont produites à l’intérieur de Palmyre. Des chars et des véhicules blindés ont tiré depuis la périphérie de la ville.
«Après de violents combats nocturnes, l'armée contrôle entièrement la ville de Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Ils [les djihadistes] se sont retirés», a fait savoir à l'AFP une source militaire à Palmyre. Selon cette source, les combattants de Daesh «se sont repliés vers Sokhné, Racca et Deir Ezzor», leurs fiefs dans le nord et l'est du pays.
Cette annonce intervient après que des avions russes ont effectué, le 26 mars, quelque 158 frappes aériennes contre des cibles terroristes dans et autour de la ville. Plus d’une centaine de djihadistes ont ainsi péri dans les bombardements, selon un communiqué du ministre russe de la Défense.
Sur les «40 sorties aériennes», «quatre tanks, trois pièces d’artillerie, quatre dépôts de munitions et cinq véhicules ont été détruits». Cette reconquête de Palmyre marque le plus grand revers de Daesh depuis le début de l’opération russe en Syrie.
Un commandant des Faucons du désert, une branche de l’armée gouvernementale syrienne a fait savoir à RT que «l’opération militaire de reconquête de Palmyre avait duré trois jours», ajoutant que «la difficulté consistait à ce qu’il y a beaucoup de mines le long des routes». «Aujourd’hui, l’armée arabe syrienne enlève les mines», a-t-il expliqué.
La ville historique et symbolique de Palmyre, a été considérablement endommagée par l'organisation terroriste, notamment ses temples inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle est devenue le symbole des attaques de l'Etat islamique contre l'héritage architectural et culturel de la région.
Le 26 mars, le chef syrien des antiquités, Mamoun Abdelkarim a assuré que les autorités allaient restaurer les monuments datant de l’époque romaine. «Nous reconstruirons [les monuments antiques] avec les pierres qui restent et avec les colonnes qui restent […] Nous ramènerons la vie à Palmyre».