France

Manifestations à Calais : relâché, le général Piquemal risque toujours la prison

L'ancien patron de la Légion étrangère considéré comme le principal participant de la manifestation anti-migrants survenue samedi à Calais, sera finalement jugé le 12 mai prochain en raison de son état de santé.

Alors que le débat continue de faire rage sur la légitimité de l'arrestation du général par les forces de l'ordre, son avocat a déclaré que son client ne passera pas en comparution immédiate ce lundi 8 février et sera jugé le 12 mai prochain. Il avait été hospitalisé plus tôt dans la journée. Il s'expose à une lourde peine pouvant aller jusqu'à un an de prison ferme et 15 000 euros d'amende. 

Soutiens et adversaires de Christian Piquemal se sont vivement opposés sur les réseaux sociaux durant tout le week-end. Ce lundi, quelques partisans de l'accusé se sont réunis devant le tribunal pour le soutenir.

Désigné comme ayant eu «le rôle principal» lors de la manifestation interdite de Pegida organisée à Calais samedi dernier, ce dernier est poursuivi pour «participation à un attroupement qui ne s'est pas dissout après sommation». Cette charge retenue à son encontre, l'expose à une peine de six mois de prison et 7 500 euros d'amende. La participation à une manifestation interdite n'est pas en soit considérée comme un délit si et seulement si, elle n'a pas été dispersée par les forces de l'ordre. Dans ce cas précis à Calais, la manifestation a continué malgré les sommations des forces de l'ordre. De ce fait, le général risque jusqu'à un an de prison et 15 000 euros d'amende. En avril 2015, un membre du NPA avait été condamné en appel à six mois de prison, dont deux ferme, ainsi qu'à 1 100 euros d'amende pour «participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser». L'étudiant originaire de Toulouse avait participé à une manifestation interdite en hommage à Remi Fraisse, militant écologiste tué par une grenade à Sivens.

Les partisans du Général Piquemal appellent à se rassembler devant le tribunal

Le procès qui se tiendra à midi à Boulogne-sur-Mer risque de se dérouler sous haute-tension, plusieurs personnes ayant appelé à un rassemblement devant le tribunal de grande instance de la ville où Christian Piquemal sera jugé. D'ores et déjà, plusieurs groupes sur Facebook ont fleuri pour soutenir le général soutenu par une partie de la classe politique notamment au sein du Front national.