France

Sécurité : Bernard Cazeneuve estime avoir pris «toutes les précautions» depuis 2013

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est défendu ce mardi d'avoir commis des négligences en matière de sécurité malgré les attentats de Charlie du 7 janvier dernier et ceux de Paris et de Saint-Denis le 13 novembre.

«Nous sommes mobilisés pour la protection des français», a tenu à rassurer le ministre dans la matinale de RTL. Interrogé au sujet d'éventuels manquements à la sécurité au sujet des différents attentats à Paris en 2015 qui ont fait près de 17 morts le 7 janvier 2015 et 130 morts le 13 novembre, il a nié tout manquement sécuritaire du ministère de l'Intérieur.

Insistant sur les mesures qu'il a mise en place depuis 2013, il a affirmé avoir «engagé énormément d'action». «Nous faisons face à la menace ce que nous devons faire mais 100% de précaution ce n'est jamais le risque zéro», a-t-il insisté. La majorité des terroristes qui ont commis des attentats en France n'étaient pas «des ressortissant de notre pays», a-t-il voulu se dédouaner, mettant en avant «l'industrie de l'exploitation des faux papiers» à l'oeuvre dans les territoires sous contrôle de l'Etat islamique qui permet leurs arrivées.

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Près de «18 filières de recrutement» démantelées

Bernard Cazeneuve a défendu son bilan sécuritaire à la tête du ministère de l'Intérieur. Il a indiqué avoir déjà «démantelé 18 filières de recrutement» et procédé à «l'arrestation de 11 groupes qui s'apprêtaient à faire des attentats. Et depuis le printemps ce sont six attentats qui ont été déjoués». Il a également insisté sur les initiatives prises au niveau de l'Union européenne.

Toute une partie de la classe politique, notamment par le Front national, avait critiqué l'action du gouvernement et les failles en matière de sécurité qui auraient permis la réalisation des attentats de novembre et de janvier dernier.

Le ministre de l'Intérieur s'est également déclaré favorable à une commission d'enquête sur les failles du renseignement français souhaité par le candidat à la primaire des Républicains, Bruno Le Maire. «Ce qui compte c'est la parole du président de la République», a-t-il conclu au sujet de la déchéance de nationalité pour les terroristes inscrites dans le projet de réforme de la Constitution.

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