Cambriolage du Louvre : un audit fantôme accable la direction et un quatrième suspect arrêté

Cambriolage du Louvre : un audit fantôme accable la direction et un quatrième suspect arrêté© Wiki commons
Le musée du Louvre au petit matin
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Un document de 2018, révélé par Le Monde, identifie précisément les vulnérabilités exploitées lors du vol des joyaux de la Couronne. Parallèlement, un quatrième membre présumé du commando a été arrêté le 25 novembre, portant à huit le nombre de suspects.

Un rapport d'audit révélé le 25 novembre et réalisé en 2018 par Van Cleef & Arpels pointe du doigt le balcon de la galerie d'Apollon comme un « point de vulnérabilité majeur », accessible via un monte-charge, méthode utilisée par les cambrioleurs le 19 octobre lors du vol des bijoux de la Couronne.

Alors que quatre personnes interpellées, dont le dernier exécutant du vol, ont été placées en garde à vue, ces révélations interrogent la gestion sécuritaire du Louvre sous Jean-Luc Martinez et Laurence des Cars. La direction du musée, passée et actuelle, est mise en cause pour négligence administrative.

L’audit « oublié » et ses conséquences

Commandé par l'ancien président du musée, Jean-Luc Martinez, cet audit détaillait, avec schémas et photos, les failles : un balcon mal surveillé, des caméras inefficaces et une fenêtre donnant sur le quai François-Mitterrand qualifiée de « l’un des plus grands points de vulnérabilité de l’établissement ». Les experts évoquaient même l'usage d'une nacelle par des malfaiteurs, scénario qui s'est réalisé mot pour mot lors du casse, emportant des bijoux estimés à 88 millions d'euros.

La direction actuelle, présidée par Laurence des Cars depuis 2021, affirme n'avoir découvert ce document qu'après le vol, en raison de « dysfonctionnements administratifs » lors de la transition.

L’association Sites et Monuments s’indigne sur X : « C’est fou, la présidente-directrice du Louvre prétend ne pas connaître un audit accablant, car il a été remis à l’un de ses prédécesseurs » et s’interroge : « Quand cessera cette mascarade ? »

« La présidente du Louvre a demandé la transmission de tous les documents liés aux chantiers réalisés dans la galerie d’Apollon depuis vingt-cinq ans », explique le musée, qui les a depuis transmis à l'inspection générale des affaires culturelles. Pourtant, ce rapport aurait dû intégrer le « schéma directeur de sûreté » lancé en 2018 et achevé en 2024, soulignant une possible dissimulation ou négligence.

Une enquête qui avance et des profils de voleurs bien identifiés

Côté enquête, la brigade de répression du banditisme a interpellé ce 25 novembre un homme de 38 ans suspecté d'être le quatrième membre du commando, originaire d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis comme les autres, ainsi que trois proches. Tous sont en garde à vue pour vol en bande organisée. Les bijoux restent introuvables, et les juges n'ont pas encore eu accès à l'audit, qui pourrait révéler des fuites vers des commanditaires.

La sénatrice LR Agnès Evren a vivement réagi : « Il fallait arrêter ces délinquants, c’est fait. Doit-on s’étonner qu’une fois encore, il s’agisse d’individus déjà connus de la police ? Quel sentiment d’impunité devait les animer pour oser cambrioler le Louvre en pleine journée ? »

Cette affaire expose les lacunes chroniques du Louvre, malgré les alertes passées du Sénat et de la Cour des comptes. Laurence des Cars invoque une « épreuve » pour refonder le musée, avec le projet « Louvre – Nouvelle Renaissance » annoncé par Emmanuel Macron. L'enquête pénale, confiée à la JIRS (c’est-à-dire à des magistrats du parquet et de l'instruction), se poursuit pour identifier les commanditaires, potentiellement informés par des documents confidentiels.

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