France

Septembre brûle : quand la France se lève, aucune réforme ne tient !

À l'appel de syndicats, de collectifs et de mouvements citoyens, de nouvelles mobilisations s'annoncent partout en France. Salaires, services publics, écologie ou démocratie : des revendications multiples se cristallisent dans la rue, où s'exprime une colère sociale qui refuse de s'éteindre.

Jeudi 11 septembre

«C’est le début de quelque chose» : LFI veut amplifier le mouvement «Bloquons tout»

Le 10 septembre 2025, la mobilisation «Bloquons tout» a réuni 175 000 à 250 000 participants contre le budget Bayrou. La France insoumise (LFI) salue un «succès» et y voit le lancement d’une contestation durable visant à destituer Emmanuel Macron.


Surveillance par drones lors des manifestations «Bloquons tout» du 10 septembre

Plus de 50 arrêtés préfectoraux ont autorisé des drones policiers pour surveiller les manifestations «Bloquons tout» le 10 septembre, couvrant de nombreuses villes avec la mobilisation de 80 000 agents. Des contestations judiciaires ont suspendu certains usages, critiqués pour atteinte aux libertés. Cette surveillance massive soulève des débats.


Bilan du 10 septembre : une mobilisation en demi-teinte face au gouvernement

Le bilan reste modéré : 197 000 participants à 850 actions (596 rassemblements, 253 blocages) selon l'Intérieur, 250 000 pour la CGT avec 1 000 grèves (25 % à la SNCF, fermetures du Louvre et de Versailles). Du point de vue des dégâts matériels, on recense 267 incendies, dont un restaurant ravagé rue Saint-Denis à Châtelet (enquête pour incendie involontaire policier) ; des sabotages ferroviaires (Toulouse-Auch, Marmande-Agen).

La mobilisation est moins importante que celle de l'acte I des Gilets jaunes (17 novembre 2018) qui avait rassemblé 287 000 participants pour 2 000 actions contre la taxe carburant, mais le bilan est aussi moins lourd car la manifestation des Gilets jaunes avait fait un mort et 409 blessés, dont 14 graves. Si 2018 était spontané et rural, avec des violences dispersées, 2025 intègre les syndicats et se révèle plus urbain, échouant cependant à paralyser le pays.

Sophie Binet (CGT) y voit néanmoins un « succès » et convie à la mobilisation intersyndicale du 18 septembre : grève massive pour un budget juste, des hausses salariales et une sécurité sociale renforcée. Face à l'instabilité politique (arrivée de Lecornu à Matignon), une convergence entre syndicats, partis de gauches et mécontents pourrait cependant transformer la colère en force durable, déboucher sur un changement politique et réussir là où les Gilets Jaunes avaient échoués.



Mercredi 10 septembre

« Les cornes nues » : que pensent les Français du nouveau Premier ministre et du Gouvernement ?

La France s'est détériorée à bien des égards, tant en termes de « mesures cohérentes prises par le Gouvernement » que de « nombre de Premiers ministres contraints de démissionner », a déclaré un manifestant à la correspondante de RT en français, Nadège Abderrazak. Il a souligné qu'il y avait une dégradation pas seulement au niveau de la qualité de vie : « il y a une dégradation aussi psychologique ».

Le manifestant a également souligné que les manifestations du 10 septembre se déroulaient de manière plus calme que celles du mouvement des Gilets jaunes. « Mais au-delà, même si c'était une mauvaise image, ça pourrait être tout à fait légitime compte tenu du fait que les gens sont en galère », a-t-il souligné, ajoutant que l'idéal serait vraiment de ne pas détruire, mais de construire quelque chose de nouveau, « de transcender tous les clivages et clichés qui nous empoisonnent en vérité, et que le Gouvernement joue sur ça, le fait d'avoir nommé un mec qui s'appelle "les cornes nues" »...

200 000 manifestants, dont 14 000 à Paris, selon le bilan de Bruno Retailleau

Environ 200 000 personnes ont participé à des manifestations massives contre les mesures d'austérité en France, a déclaré Bruno Retailleau après une réunion de la cellule de crise. À Paris, selon lui, environ 14 000 manifestants ont pris part à ces événements.

« Bloquons tout » et les Gilets Jaunes : l'histoire se répète ?

Rassemblements de masse, routes bloquées, transports hors service... Le mouvement « Bloquons tout » a rassemblé des dizaines de milliers de personnes à travers le pays dans le cadre d'une grande mobilisation antigouvernementale. Un scénario qui rappelle un mouvement initié en 2018, pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.

« Macron – c'est un grand malade », affirme un manifestant à RT en français

La correspondante de RT Nadège Abderrazak se trouve aujourd'hui dans les rues de Paris, au cœur même des manifestations. Elle a pu s'entretenir avec l'un des manifestants, qui lui a fait part de ses attentes concernant les actions du 10 septembre.

Il a pour sa part exprimé l'espoir que le mouvement « puisse redémarrer », car il va falloir « se débarrasser de ce gouvernement ». Selon lui, le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu est « macroniste à fond », favorable à la guerre pour défendre l'Ukraine.

« Il faut se débarrasser de cette personne parce que Macron, vous savez, moi j'ai fait 42 ans de psychiatrie, et je peux vous dire que Macron – c'est un grand malade », a-t-il avoué dans une interview, ajoutant qu'il va falloir s'en débarrasser « très vite si on ne veut pas tomber dans la catastrophe ».

Affrontements entre manifestants et les forces de l'ordre sur la place de la République à Paris

Des affrontements ont éclaté entre les derniers manifestants restants et les forces de l'ordre sur la place de la République à Paris, a rapporté BFMTV. Selon la chaîne française, « un face à face » dure depuis plus de 30 minutes.

Bruno Retailleau se plaint des manifestants qui, selon lui, veulent « tuer » les forces de l'ordre

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a décrit les « conditions très difficiles » dans lesquelles les forces de l'ordre doivent intervenir lors des manifestations ce 10 septembre. Il a déploré qu'elles « ont été visées par des tirs de mortiers, des pavés de pierre de plusieurs kilos qui [...] visaient à tuer ». Il a également fait état d'une « cinquantaine d'action de déblocage » sur l'ensemble du territoire national.

La participation « confirme l'exaspération sociale », selon la CGT

Le syndicat CGT s'est félicité de « la réussite de la mobilisation » qui « confirme l'exaspération sociale ». D'après le communiqué, les manifestations d'aujour'hui « ont rassemblé plus de 250 000 personnes » et se sont conjuguées aux « centaines d'initiatives citoyennes très diverses, organisées sur l'ensemble du territoire ».

Olivier Faure se félicite des « très nombreux jeunes présents » pour « exprimer leur exaspération »

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a fait remarquer que « de très nombreux jeunes étaient présents » dans les cortèges aujourd'hui. « 200 000 manifestants ont aujourd’hui exprimé leur exaspération et leur colère, dans les villes comme les villages. L’immense majorité s’est mobilisée sans violence. Le pouvoir doit les entendre », a-t-il écrit sur X.

Lecornu arrive au centre de crise interministériel

Sur fond de manifestations prévues toute la journée du 10 septembre en France, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu est arrivé au centre de crise interministériel. Il est entouré, entre autres, des ministres démissionnaires Bruno Retailleau, Élisabeth Borne, Catherine Vautrin et Éric Lombard.

D'après les dernières estimations, plus de 10 400 personnes ont manifesté à Rennes. Des perturbations ont été constatées sur les transports, avec des blocages de voies ferrées. Du gaz lacrymogène a été pulvérisé dans le métro.

L’incendie du restaurant possiblement lié à une intervention policière, selon la procureure de Paris

Une enquête « pour dégradation par incendie » après l’incendie ayant touché la façade d’un immeuble dans le quartier des Halles à Paris a été ouverte pour déterminer les circonstances du sinistre, a annoncé la procureure de Paris, Laure Beccuau. Elle a ajouté qu’« en l’état des informations, il pourrait s’agir d’un départ de feu involontaire lié à l’intervention des forces de l’ordre ».

473 interpellations depuis ce matin en France, dont 203 en région parisienne

Le ministère français de l’Intérieur a annoncé qu’au moins 473 interpellations avaient été enregistrées depuis ce matin dans tout le pays. La préfecture de police de Paris a, pour sa part, indiqué qu’à 17 heures, 203 personnes avaient été interpellées en marge des manifestations en région parisienne.

Selon le Figaro, les autorités françaises avaient recensé 812 actions, dont 550 rassemblements et 262 blocages, pour un total de 175 000 participants. En outre, 267 incendies ont été signalés.

Une façade d'immeuble prend feu à Paris

Un restaurant a pris feu dans le quartier des Halles à Paris. Les pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre l'incendie. Le feu a endommagé la façade de l'immeuble. La police a bouclé le périmètre.

80 000 jeunes mobilisés partout en France, selon l'Union étudiante

L'Union étudiante, premier syndicat étudiant de France, revendique la mobilisation de près de 80 000 jeunes dans tout le pays « pour faire tomber Macron et mettre fin à sa guerre sociale et raciste ! ». « C'est historique », a-t-elle indiqué sur X.

Dourov est « fier » que sa messagerie Telegram soit utilisée par les manifestants

Pavel Dourov, fondateur de Telegram, s'est dit « fier » que son application de messagerie soit utilisée en France par les manifestants du mouvement « Bloquons tout », critiquant « les politiques ratées » du président français Emmanuel Macron.

Les manifestants affrontent les forces de l'ordre près de la Porte de Montreuil

Des centaines de manifestants ont tenté de pénétrer sur le périphérique à la Porte de Montreuil, entraînant des interventions policières répétées et l'utilisation de gaz lacrymogènes. Ils ont été repoussés vers le siège de la CGT voisin. Certains groupes ont incendié des poubelles, tandis que d'autres se sont rassemblés à la place de la Nation.

Gare de Lyon : 400 manifestants envahissent le hall 1

Des cheminots du syndicat Sud Rail participent à la manifestation dans le hall 1 de la gare parisienne, a rapporté Le Parisien. Les manifestants se trouvent à l'entrée du Train Bleu, la brasserie légendaire située dans l'enceinte de la gare. « On est là ! », « Macron, démission ! », scandent-ils.

Déjà 295 interpellations, quatre membres des forces de l'ordre blessés

À 13 heures, 295 arrestations avaient été effectuées en France, dont 171 dans la région parisienne, selon le ministère de l'Intérieur. Quatre membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés.

À 11 heures, le ministère recensait 430 actions, dont 273 rassemblements et 157 blocages réunissant 29 000 participants; à midi 105 incendies de voie publique avaient été signalés. 

« Retailleau cherche l'incident et multiplie les provocations », lance Jean-Luc Mélenchon

Alors que Bruno Retailleau a accusé l'ultra-gauche d'être responsable des « violences » au cours des manifestations « Bloquons tout ! », Jean-Luc Mélenchon, le président de LFI, accuse le ministre de l'Intérieur de « provocations ».

« Soyez prudents et vigilants. Retailleau cherche l'incident et multiplie les provocations. Attention, il aime la répression et veut des images de violences pour les journaux télévisés », a-t-il écrit sur X, commentant l'interpellation brutale d’un jeune homme par la police à Paris.

8 000 manifestants dans les rues de Marseille

Environ 8 000 personnes ont participé à une manifestation dans le centre-ville de Marseille, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Selon BFMTV, un immense cortège s’est élancé des Réformés et traverse désormais la cité phocéenne. Les manifestants scandent : « Macron démission ! ».

Avant midi, 250 interpellations dont 145 à Paris

Le ministère français de l’Intérieur a annoncé l’interpellation de 250 personnes avant midi sur l’ensemble du territoire. Le parquet de Paris a précisé que 145 interpellations avaient été effectuées dans la capitale pendant la même période. Parmi elles, 34 ont donné lieu à des placements en garde à vue, dont quatre mineurs.

Les personnes interpellées sont notamment soupçonnées de « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences » et d’« entrave à la circulation routière ».

À Paris, échauffourées près de la gare du Nord

La situation s’envenime près de la gare du Nord à Paris. Les forces de l’ordre, armées de matraques et de boucliers, affrontent les manifestants pour tenter de les repousser. Ces derniers, vêtus de noir et équipés de masques et de cagoules, opposent une résistance.

Au même moment, à Montpellier, la préfecture fait état de 1 000 à 1 500 manifestants rassemblés place de la Comédie. Cinq personnes ont été interpellées depuis le début de la mobilisation.

Une douzaine d’interpellations dans le Finistère

Des opérations de police et de gendarmerie sont menées à Brest, Quimper et Morlaix, où douze interpellations ont été effectuées, a indiqué BFMTV en citant la préfecture du Finistère. Plusieurs manifestations déclarées sont en cours à Brest, Quimper, Morlaix et Quimperlé. Des rassemblements non déclarés se tiennent également à Concarneau, Landerneau, Carhaix et Plounéour-Ménez.

Manifestations sur les routes dans les Alpes-Maritimes

De nombreuses manifestations ont lieu dans les Alpes-Maritimes, notamment sur les axes routiers principaux, a rapporté BFMTV. Ainsi, 120 manifestants se sont rassemblés au rond-point d’Antibes.

En outre, une trentaine de manifestants, dont certains se revendiquent « Gilets jaunes », se sont réunis au péage du Muy, dans les Alpes-Maritimes, pour une manifestation pacifique et non violente. La chaîne française précise que la circulation n’est pas bloquée, mais légèrement ralentie.

« Une alternance de rassemblements pacifiques et de blocages d’axes routiers », selon les services de sécurité intérieure

Globalement, ce matin, les services de sécurité intérieure constatent « une alternance de rassemblements pacifiques et de blocages d’axes routiers » dans toute la France. Ainsi, à Chambéry, des dizaines de cyclistes ralentissent la circulation en tournant autour des ronds-points du centre-ville.

Des manifestations plus revendicatives ont lieu dans les grandes villes, notamment à Rennes, Nantes, Grenoble, Lyon, Lille, Caen et Toulouse.

« Dégageons Macron, vive la révolution » : les élèves se mobilisent à Lille

À Lille, de nombreux élèves se mobilisent, notamment dans les lycées Montebello et Pasteur. Devant ce dernier établissement, des banderoles ont été déployées avec l'inscription « Dégageons Macron, vive la révolution ».

Des filtrages ont été installés devant certains lycées, mais selon BFMTV, qui cite la préfecture, les forces de l'ordre sont intervenues et aucun établissement n'a été complètement bloqué.

Pendant ce temps à Nice, des manifestations se sont poursuivies sur les campus, dont deux ont été temporairement fermés. Cependant, précise BFMTV, la police a dispersé les manifestants, et les campus de Valrose et de Carlon sont de nouveau ouverts au public.

Important rassemblement à la gare du Nord à Paris

Un important rassemblement se tient sur le parvis de la gare du Nord dans la capitale française. Des forces de sécurité mobiles contrôlent l'entrée, permettant aux passagers de circuler librement mais bloquant les manifestants. Ces derniers portent parfois des masques, des cagoules ou des lunettes de protection.

BFMTV note qu’après avoir tenté pendant plusieurs minutes de pénétrer dans la gare, les manifestants se sont déplacés vers un autre lieu de rassemblement. La police les a dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes.

Un bus incendié sur la rocade de Rennes lors des manifestations

Plusieurs affrontements ont eu lieu sur la rocade de Rennes entre les forces de l'ordre et les manifestants, notamment avec des tirs de mortiers et de fusées, indique BFMTV citant la police nationale. Un bus a été incendié pendant les heurts. La police précise qu’il a explosé et donc « potentiellement fragilisé ce pont ».

Perturbations et blocages d’infrastructures

La préfecture de l'Isère signale plusieurs perturbations et blocages depuis 6h30 ce matin au niveau de Grenoble. Ainsi, la circulation est perturbée sur le pont de Catane, le boulevard Jean-Pain et au niveau de la Porte de France.

Dans l'Ouest, l'autoroute A10 est coupée dans les deux sens de la circulation au niveau de Poitiers par les manifestants, rapporte le préfet de la Vienne. La RN10 est aussi bloquée dans le sens sud-nord, des déviations sont mises en place.

Au moins 200 interpellations en France, dont 95 dans l'agglomération parisienne

À ce stade des manifestations, 95 personnes ont déjà été interpellées dans l'agglomération parisienne, rapporte BFMTV citant la préfecture de police de Paris. Selon Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, le nombre total d'interpellations en France s'élève à au moins 200.

Le ministre rapporte également qu’une cinquantaine d'actions de déblocage ont eu lieu sur des rocades, des axes routiers, ou encore des dépôts de tramways et de bus. « La mobilisation n'a rien d'une mobilisation citoyenne. Elle a été détournée, confisquée, captée par la mouvance de l'extrême gauche et de l'ultragauche », affirme le ministre de l’Intérieur précisant qu'il y a « déjà des actions violentes ».

Déjà plus d'un millier de manifestants en France 

Les manifestations ont commencé tôt le matin du 10 septembre dans toute la France. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre de Marseille. Des objets ont été brûlés pour bloquer les infrastructures et paralyser le périphérique. Selon BFMTV, l'aéroport Nantes Atlantique est également bloqué par environ 70 personnes.

Paris est aussi touché par la vague de blocages. Près du port d'Italie, un groupe d'une trentaine de jeunes semble bloquer l'axe. Les lycéens de la cité scolaire Claude-Monet bloquent l'accès à leur établissement. Le lycée Hélène-Boucher, sur le cours de Vincennes, et le lycée Lavoisier sont également bloqués. Au total, selon la gendarmerie française, un « gros millier de manifestants » est actuellement présent en France dans diverses mobilisations.

Mardi 9 septembre

Mobilisation «Bloquons tout» : à quoi s'attendre le 10 septembre ?

Une grève nationale massive, « Bloquons tout ! », est prévue le 10 septembre en France, menaçant de paralyser le pays. Transports, aéroports, écoles, commerce : de nombreux secteurs devraient être touchés par les protestations contre la politique budgétaire du gouvernement.

Commerce, industrie et éducation participeront aux manifestations

Outre les transports ferroviaires, les restrictions pourraient toucher les aéroports : le syndicat Sud Aérien a appelé à la grève et au blocage des infrastructures le 10 septembre. Cette décision a été prise en signe de protestation contre le budget de François Bayrou, qui a entraîné une détérioration des conditions de travail dans le secteur aérien. Le syndicat CGT Air France a fait savoir qu'il soutiendrait le mouvement et y participerait. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) prévoit des perturbations et des retards « sur l'ensemble des aéroports français » le 10 septembre. Les syndicats de l'éducation — SUD Éducation, SNES-FSU et certaines fédérations de la FSU-SNUipp — ont également appelé à participer aux manifestations.

Outre les enseignants, les syndicats lycéens ont annoncé leur intention de se joindre au mouvement. Le syndicat des lycéens a déjà annoncé son intention de « bloquer des établissements pour construire la mobilisation dans la durée, contre une politique austéritaire et destructrice pour l'éducation ».

Idem pour les représentants du secteur commercial : un rassemblement est prévu dans la matinée devant le ministère du Travail, auquel participeront de grands détaillants et restaurants, parmi lesquels But, Primark, Carrefour, Kiabi, Flunch, Elior, Sysco et d'autres. Les syndicats du secteur industriel, de leur côté, ont appelé à descendre dans la rue. En particulier, la section chimique de la Confédération générale du travail (CGT) a indiqué que l'objectif des manifestations serait de défendre « l'augmentation des salaires », de contester « l'interdiction des sept jours de carence » demandée par le gouvernement, « l'interdiction des exonérations de cotisations sociales », la suppression des franchises médicales et forfaitaires, ainsi que deux jours fériés.

Mobilisation «Bloquons tout» : Retailleau déploie 80 000 policiers et gendarmes

Alors qu’environ 100 000 manifestants sont attendus le 10 septembre dans toute la France pour protester contre la politique du gouvernement, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé un dispositif de sécurité exceptionnel. Il a assuré qu’aucune violence ne serait tolérée.

Lundi 8 septembre

À deux jours du 10 septembre, la CGT dénonce une tentative du gouvernement pour discréditer la mobilisation


À deux jours de la grande mobilisation prévue le 10 septembre, la tension monte entre la CGT et le gouvernement. Sophie Binet, secrétaire générale du syndicat, a vivement critiqué l’exécutif, l’accusant de chercher à discréditer l’appel à « bloquer » le pays en brandissant le spectre de la violence.

Sondage : le RN et ses alliés en tête en cas de législatives anticipées en France


Un sondage Toluna Harris Interactive pour Challenges révèle qu'en cas de dissolution, le Rassemblement national et ses alliés UDR obtiendraient 33% des voix au premier tour, devant l'alliance PS/PCF/Écologistes/LFI à 26%. Le camp présidentiel stagne à 15%. 49% des Français veulent la démission de Macron.


Dimanche 7 septembre

Cacophonie chez LR : Laurent Wauquiez donne aux députés «la liberté de vote»



« Les Républicains ne sont pas des godillots ». Sur le plateau de LCI, ce 7 septembre, Laurent Wauquiez a maintenu sa position. À la veille d’un vote de confiance, auquel le Premier ministre François Bayrou a lui-même appelé, le chef de file des députés Les Républicains (LR) – qui font partie de la coalition gouvernementale – a refusé de donner une consigne de vote.

« Je ne demande jamais à mes députés de voter contre leur conscience », a-t-il déclaré, assurant que « l’ADN de notre groupe est la défense de la France qui travaille » et qu’il ne donnerait pas de « chèque en blanc » au chef du gouvernement. Dans le collimateur du successeur d’Olivier Marleix, le refus, selon lui, de François Bayrou d’écouter les recommandations formulées par son parti depuis le début de l’année, à savoir : envisager davantage d’économies plutôt que de toujours solliciter les mêmes.

Éric Ciotti appelle Les Républicains à le rejoindre

À la veille du vote de confiance au gouvernement de François Bayrou, prévu le 8 septembre, Éric Ciotti, leader de l’Union des droites pour la République (UDR), s’adresse à ses anciens camarades des Républicains (LR) dans un contexte de crise politique.

Depuis son alliance controversée avec le Rassemblement national (RN) en juin 2024, Éric Ciotti revendique une ligne idéologique claire, centrée sur l’autorité, l’identité nationale et la liberté. Il dénonce la « cacophonie » au sein de LR, incapable de s’accorder sur une position unie face au gouvernement, entre soutien conditionnel, abstention ou opposition frontale.

Vote de confiance : François Bayrou dénonce les «oppositions haineuses» et refuse les compromis


Le 6 septembre 2025, à deux jours du vote de confiance décisif à l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou est apparu sur le plateau de « C à vous » pour défendre son gouvernement et critiquer vertement l'opposition.

Face à un risque élevé de chute du gouvernement, François Bayrou a refusé catégoriquement tout « marchandage » politique, affirmant : « Jamais dans l'histoire il n'y a eu une situation aussi aveuglante. » Il a déploré une atmosphère d'« oppositions haineuses » à l'Assemblée, comparant la crise actuelle à des moments historiques nécessitant des « électrochocs », allant jusqu'à invoquer la figure de Charles de Gaulle.

Vendredi 5 septembre

Bruno Retailleau mobilise les préfets face à la menace de blocage du 10 septembre

À l’approche de la mobilisation nationale « Bloquons tout » prévue le 10 septembre, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau adopte une posture inflexible. Dans un message adressé aux préfets le 1er septembre, révélé par plusieurs médias, il ordonne une mobilisation maximale pour contrer toute tentative de paralysie du pays. Ce mouvement, porté par des citoyens, des syndicats et des militants anti-gouvernement, pourrait mobiliser jusqu’à 100 000 participants selon les estimations des services de renseignement.

Jeudi 4 septembre

La rentrée sociale s’annonce explosive pour la SNCF, avec deux journées de grève prévues les 10 et 18 septembre 2025, en écho à une mobilisation nationale contre les mesures d’austérité du budget 2026. Trois syndicats majoritaires : la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots, représentant 70 % des voix aux dernières élections professionnelles, ont lancé un appel commun à la grève le 18 septembre.

Ils invitent tous les cheminots à se mobiliser massivement et à participer aux manifestations pour dénoncer le budget de François Bayrou.

La Confédération paysanne sera mobilisée le 10 septembre

La Confédération paysanne participera à la mobilisation multisectorielle du 10 septembre. Elle dénoncera l’absence de réponses concrètes aux difficultés agricoles. Son porte-parole, Thomas Gibert, réclame des solutions pour vivre dignement du métier.