Fête de la musique 2025 : piqûres sauvages et débordements ternissent les festivités

La Fête de la musique 2025, censée être un moment de liesse populaire, a été assombrie par une série d’agressions par injections et des violences urbaines. Avec 145 victimes recensées en France et des scènes de panique à Paris, Metz ou Bordeaux, l’événement laisse un goût amer, entre insécurité, polémique et traumatisme.
La Fête de la musique, célébrée le 21 juin, a été assombrie par une série d’agressions par piqûres et des violences urbaines. Selon le ministère de l’Intérieur, 145 personnes – majoritairement de jeunes femmes – ont été victimes d’injections en France. Douze suspects ont été interpellés.
Des témoignages recueillis par Le Journal du Dimanche illustrent la brutalité des faits. À Brunoy, dans l’Essonne, une adolescente de 15 ans confie : « Mon corps tout entier était complètement engourdi. Je ne sentais plus mes jambes, j’avais des douleurs atroces à la poitrine. J’ai cru que j’allais mourir. » Des symptômes similaires – engourdissements, nausées, états de panique – ont été signalés à Metz, Angoulême ou Bordeaux.
Des jeunes filles traumatisées
À Paris, où 16 cas ont été recensés, la soirée a été marquée par plusieurs rixes, six personnes poignardées et de nombreuses interpellations. Certains ont dénoncé une « minimisation » des violences, évoquant 1 500 blessés à l’échelle nationale. À Metz, une dizaine de jeunes filles ont été ciblées. À Bordeaux, une victime a décrit en larmes, depuis l’hôpital, son état de choc.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a affirmé sur CNewsque la soirée s’était déroulée « sans incident majeur », une déclaration controversée face au bilan. Les enquêtes en cours se concentrent sur l’identification des substances injectées – souvent indétectables – et sur les motivations des auteurs, entre agressions sexuelles et actes de provocation.
Les autorités ont renforcé les contrôles, mais les victimes, majoritairement mineures, restent marquées. Une jeune fille de Metz résume l’angoisse générale : « Le fait de se faire piquer, ça fait trop peur. » L’affaire ravive le souvenir des attaques similaires dans les boîtes de nuit en 2022, où une soixantaine de cas avaient été signalés.
À ces agressions s’ajoutent des débordements : à Paris, des scènes musicales interrompues par des bagarres ; en Guadeloupe, des heurts violents au Lamentin. La Fête de la musique, conçue comme une célébration populaire et festive, s’est muée en une nuit d’effroi pour de nombreux participants.