Mouvement pro-palestinien : des milliers de manifestants dans les rues françaises

Des milliers de personnes ont manifesté en France contre la guerre à Gaza. À Paris, la protestation a réuni entre 9 000 et 150 000 participants, selon différentes estimations. Des heurts ont eu lieu avec la police et plusieurs interpellations ont été rapportées.
Ce week-end, la France a été le théâtre d’un vaste mouvement de protestation contre la guerre dans la bande de Gaza. À l’appel des syndicats, des partis de gauche et de collectifs pro-palestiniens, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.
Les images relayées montrent des face-à-face musclés entre manifestants et forces de l’ordre, ponctués de volutes de fumigènes.
À Paris, la mobilisation a été particulièrement marquante. Selon la police, environ 9 000 personnes ont défilé, tandis que la CGT et le parti La France insoumise avancent le chiffre de 150 000 participants.
Les rassemblements avaient été organisés avant même que l’attaque israélienne du 13 juin contre l’Iran ne vienne raviver les tensions dans la région. Plusieurs interpellations ont eu lieu, bien qu’aucun chiffre officiel n’ait encore été communiqué à ce sujet.
Le conflit dans la bande de Gaza se poursuit depuis le 7 octobre 2023.L'hiver dernier, les parties étaient parvenues à un cessez-le-feu temporaire et à un échange de prisonniers, permettant notamment la libération d’otages israéliens, dont le citoyen russe Alexandre Troufanov. Cependant, la trêve n’a pas pu être prolongée.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, cité par l’Associated Press, plus de 55 000 Palestiniens ont perdu la vie depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, il y a 20 mois. Le nombre réel de morts pourrait être encore plus élevé : de nombreuses personnes seraient toujours ensevelies sous les décombres ou situées dans des zones inaccessibles aux secours locaux.
Le ministère, qui ne distingue pas entre civils et combattants, précise toutefois que les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des victimes. Israël affirme de son côté viser uniquement des combattants et attribue les pertes civiles au Hamas, qu’il accuse d’utiliser les populations comme boucliers humains en menant ses opérations dans des zones densément peuplées.