France : les chauffeurs de taxis et de VTC se mobilisent à Paris et dans plusieurs villes du pays

France : les chauffeurs de taxis et de VTC se mobilisent à Paris et dans plusieurs villes du pays© X / Ceco Frantik
Grève des taxis à Paris
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Les chauffeurs de taxis se sont mobilisés à Paris contre la réforme du transport des malades et la concurrence accrue des VTC, multipliant les actions pour défendre leurs revenus. De leur côté, les chauffeurs de VTC ont mené une action de protestation dans plusieurs villes de France pour dénoncer la précarité de leur métier.

La mobilisation des taxis a repris à Paris depuis l’après-midi du 10 juin après une pause d’une semaine et demie. Plusieurs dizaines de taxis de toute la France ont bloqué une avenue devant le ministère de l'Économie et des Finances à Bercy, à Paris. Dans un concert de pétards, les chauffeurs ont exprimé leur mécontentement quant à la future convention sur le transport sanitaire et notamment sur les nouveaux tarifs censés entrer en vigueur dès le mois d’octobre prochain. Les représentants syndicaux du secteur mènent une réunion au ministère de la Santé.

De leur côté, les chauffeurs VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur) mènent des opérations escargot depuis la journée du 10 juin dans plusieurs villes de France. Ils étaient 2 000 à manifester à Paris et dans une dizaine de villes, selon Union-Indépendants, l’une des organisations qui les représente. Leur action a perturbé la circulation dans le centre-ville de Rennes, sur le périphérique extérieur Ouest de Nantes, à Marseille et Aix-en-Provence, au niveau de Vitrolles, sur la route de l'aéroport Marseille-Provence, sur l’autoroute A1 dans le Nord, dans le sens Paris-Lille. Leurs protestations portent sur la précarisation de leur métier, la multiplication des fraudes et l'absence de régulation efficace dans le secteur des plateformes de réservation comme Uber, Bolt ou FreeNow.

Montrer au gouvernement qu’il fait « fausse route »

Cité par la presse française, le secrétaire de la Fédération nationale du taxi (FNDT), Dominique Buisson a déclaré le 6 juin dernier « on est parti sur un rapport de force pour que ce soit un blocage du pays ». Dans un même esprit, le président du Syndicat des artisans taxis dans les Alpes-Maritimes, Stéphane Sartori a prévenu au micro de Franceinfo le 10 juin :« On a de quoi dormir, de quoi manger », indiquant que les grévistes étaient prêts à tenir aussi longtemps qu’il le faudra pour voir leurs revendications concrétisées.

« On monte à Paris pour leur montrer qu'ils font fausse route », a fait savoir Stéphane Sartori. « Je pense qu'on a montré qu'on pouvait durer dans le temps. C'est ça ou il y a beaucoup de taxis qui vont mettre la clé sous la porte », a-t-il affirmé.

La nouvelle convention de l’Assurance-maladie contestée

La réunion qui s’est tenue le 24 mai dernier avec le chef du gouvernement avait ouvert un cycle de négociations entre le ministère de la Santé, celui des Transports, d’une part et les organisations représentatives des chauffeurs de taxi, d’autre part. Ces derniers contestent la nouvelle convention de l’Assurance-maladie régissant le transport des malades, qui devrait entrer en vigueur le 1er octobre prochain.

Selon le quotidien Le Monde, les deux tiers du chiffre d’affaires de certains artisans taxis dépendent du transport des patients vers les hôpitaux ou à leurs rendez-vous médicaux, notamment dans les zones rurales ou les petites villes. L’Assurance-maladie tente de son côté de faire des économies grâce à des plateformes de transport centralisant les demandes, et ce, afin de rationaliser les voyages des taxis, permettre le transport partagé et éviter les retours à vide ou les longues périodes d’attente.

La même source indique une explosion des dépenses de transport sanitaire entre 2019 et 2024, atteignant 6,74 milliards d’euros annuels, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit une augmentation de 45 %.

Quand les chauffeurs de taxis s'en prennent aux chauffeurs de VTC

Les chauffeurs de taxis s’en sont pris aux chauffeurs VTC, qu’ils accusent de concurrence déloyale et de pratiquer la maraude, ce qui devrait leur être interdit. Le gouvernement a renforcé les contrôles, causant la colère des chauffeurs VTC, qui ont été reçus à leur tour le 3 juin au ministère des Transports et ont appelé à une semaine de mobilisation à partir du 10 juin.

Entre autres revendications, les chauffeurs de taxis ont appelé à un moratoire sur le nombre de chauffeurs VTC et à un gel des examens de leur admission, les accusant de pénaliser leurs revenus.

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