France : un nouvel impôt local en préparation pour remplacer la taxe d’habitation ?

Un nouvel impôt local, évoqué le 29 avril 2025 par François Rebsamen, pourrait remplacer la taxe d’habitation pour financer les communes. Cette « contribution modeste » suscite des débats entre maires favorables et citoyens critiques. Une concertation est prévue en 2025, sans mesure immédiate dans le budget.
Le 29 avril 2025, des rumeurs persistantes sur la création d’un nouvel impôt local en France, destiné à remplacer la taxe d’habitation supprimée en 2023 pour les résidences principales, ont enflammé le débat public.
Ce projet, qualifié de « préparation secrète » par certains observateurs, vise à compenser la perte de recettes des collectivités locales, estimée à 20 milliards d’euros annuels. Le ministre de l’Aménagement des territoires, François Rebsamen, a relancé les discussions en évoquant une « contribution modeste » pour financer les services publics communaux, tout en excluant un retour pur et simple de la taxe d’habitation.
Vers une fiscalité de plus en plus lourde
Cette proposition, débattue à l’approche d’une réunion clé sur les finances locales prévue le 6 mai 2025, suscite des réactions contrastées. L’idée d’un nouvel impôt, parfois appelé « contribution citoyenne » ou « contribution territoriale universelle », impliquerait propriétaires et locataires, potentiellement basé sur les revenus pour plus d’équité.
Les maires, confrontés à une baisse de ressources et à une hausse des taxes foncières (4,9 % en moyenne en 2024), y voient un levier pour préserver écoles, transports et équipements publics. Certains élus, comme ceux de l’Association des maires de France, regrettent la suppression de la taxe d’habitation, considérée comme un lien civique entre habitants et commune.
Cependant, d’autres, dont des membres du gouvernement, insistent sur le gain de pouvoir d’achat offert par sa suppression et rejettent toute hausse fiscale immédiate. Les critiques fusent face à ce projet perçu comme un rétropédalage.
Des élus locaux dénoncent une fiscalité déjà lourde, tandis que des citoyens craignent un alourdissement des charges sans réduction des autres impôts, comme la taxe foncière. Le gouvernement promet une concertation avec les élus dès l’été 2025, mais l’opacité autour du projet alimente la méfiance. En parallèle, le budget 2025, adopté en février, n’inclut aucune mesure fiscale de ce type, laissant le débat ouvert pour 2026.