Cybermenaces en France : une diversification alarmante en 2024

Cybermenaces en France : une diversification alarmante en 2024© Wiki commons
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Le rapport 2024 de Cybermalveillance du gouvernement français, publié le 27 mars, révèle une explosion des cyberattaques : 5,4 millions de visiteurs et 420 000 demandes d’assistance. Hameçonnage, piratage et sextorsion ciblent des victimes toujours plus variées.

En 2024, la France a été le théâtre d’une recrudescence spectaculaire des cybermenaces, comme le souligne le rapport annuel de «Cybermalveillance.gouv.fr», dévoilé ce 27 mars 2025. La plateforme nationale a enregistré 5,4 millions de visiteurs uniques (+47%) et plus de 420 000 demandes d’assistance (+49,9%), des chiffres qui traduisent une prise de conscience accrue face à des attaques de plus en plus diversifiées. Cette hausse s’explique par des initiatives comme le programme SensCyber ou le guichet «17Cyber», mais surtout par l’ampleur des cyberincidents qui ont marqué l’année.

L’hameçonnage reste la menace reine, avec 1,9 million de consultations d’articles et 64 000 demandes d’aide. Des SMS frauduleux aux faux livreurs, aux accusations d’infractions graves, cette technique d’ingénierie sociale s’adapte et se sophistique, touchant tous les publics. Elle ouvre souvent la porte à d’autres attaques, comme le piratage de comptes, en hausse de 55%, qui frappe messageries et réseaux sociaux. En 2024, les cybercriminels ont perfectionné leurs méthodes, envoyant par exemple des emails piégés imitant des factures ou actes notariés pour voler des données sensibles.

Les violations de données personnelles, quatrième menace pour les particuliers, ont explosé (+82% de demandes d’assistance), alimentées par des fuites massives chez France Travail, Free ou la Fédération Française de Football. Ces brèches, souvent dues à des failles de sécurité, exposent noms, adresses ou numéros bancaires, suscitant une inquiétude légitime quant à leur exploitation pour des escroqueries ou usurpations d’identité. Autre fléau en progression : la sextorsion (une forme de chantage dans laquelle l'auteur menace la victime de publier des contenus la montrant nue ou en train d'accomplir des actes sexuels), dont les demandes d’aide ont décuplé, ciblant désormais davantage les jeunes, une évolution préoccupante qui appelle des mesures spécifiques.

 

Le cyberharcèlement explose dans les entreprises et les collectivités

 

Le cyberharcèlement, en hausse de 31% chez les particuliers, s’étend aussi aux professionnels, avec une augmentation fulgurante dans les entreprises (+566%) et les collectivités (+533%). Avis virulents en ligne ou messages intimidants prolifèrent, illustrant une menace qui gagne du terrain. À l’inverse, les rançongiciels, bien que toujours significatifs pour les collectivités et entreprises, marquent un recul, atteignant leur plus bas niveau en quatre ans.

Cette diversification des cyberattaques reflète une accessibilité accrue aux outils malveillants, même pour des délinquants peu qualifiés. «La cybersécurité est un enjeu sociétal prioritaire», insiste Jérôme Notin, directeur de Cybermalveillance.gouv.fr, appelant à une mobilisation collective. Fraudes au virement (+18%) ou arnaques au faux support technique (13 500 recherches d’assistance) complètent un tableau où les escrocs exploitent des scénarios toujours plus contextualisés.

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