La France suspend le contrôle judiciaire à l'encontre de Dourov, il rentre à Dubaï

Pavel Dourov, fondateur du réseau social Telegram, a annoncé le 17 mars son retour à Dubaï. Il était détenu en France depuis août 2024 en raison d'une enquête sur des activités criminelles liées à l'utilisation de la messagerie.
Arrêté en France le 24 août dernier, Pavel Dourov, fondateur de la messagerie Telegram, a confirmé le 17 mars qu'il était rentré à Dubaï. L'enquête relative aux activités des criminels sur Telegram se poursuit, a-t-il précisé.
«La procédure est en cours, mais je suis heureux d'être rentré chez moi. Je tiens à remercier les juges d'instruction d'avoir permis que cela se produise, ainsi que mes avocats et mon équipe pour leurs efforts incessants visant à démontrer qu'en matière de modération, de coopération et de lutte contre la criminalité, Telegram a, depuis des années, non seulement respecté, mais dépassé ses obligations légales», a-t-il écrit sur sa chaîne Telegram.
Selon une source du parquet français, les autorités du pays ont suspendu le contrôle judiciaire à l'encontre de Dourov jusqu'au 7 avril.
En août 2024, Dourov a été arrêté à l'aéroport du Bourget en France. Il a été mis en examen par le parquet de Paris pour une série d'infractions, incluant la complicité d'administration d'une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée. Dourov est également accusé du refus de communiquer aux autorités les informations nécessaires à la réalisation d'interceptions autorisées par la loi. En outre, il est soupçonné de complicité dans plusieurs infractions telles que la mise à disposition de programmes ou de données conçus pour porter atteinte à un système de traitement automatisé de données, ainsi que la diffusion en bande organisée d'images à caractère pédopornographique.
Le 26 août, Dourov a été libéré contre une caution de 5 millions d'euros, avec l'obligation de se présenter à la police deux fois par semaine.
Le 5 septembre, Dourov a condamné la décision des autorités françaises d'imposer une «responsabilité personnelle» pour l'utilisation illégale de Telegram, étant donné que la messagerie a «un représentant officiel dans l'UE qui accepte et répond aux demandes de l'UE» et que les autorités françaises «avaient de nombreux moyens de [le] contacter pour demander de l'aide».
Le premier interrogatoire de l'homme d'affaires a eu lieu le 6 décembre au tribunal. Pendant une pause, il a déclaré qu'il avait «confiance dans le système judiciaire français», mais il a refusé de commenter l'affaire ou les accusations portées contre lui.