Les États-Unis appelés à rendre la statue de la Liberté à la France

Raphaël Glucksmann, un eurodéputé français de centre-gauche, a demandé aux États-Unis de ramener la statue de la Liberté en France, estimant qu'elle y est «méprisée». Il a accusé Washington de se rapprocher de Moscou et d'expulser des chercheurs, soulignant qu'ils seraient les bienvenus en Europe.
L'eurodéputé français Raphaël Glucksmann, lors d'un discours au congrès du parti Place publique le 16 mars, a demandé que les États-Unis rendent la statue de la Liberté à la France. «On vous en a fait cadeau, mais apparemment vous la méprisez. Alors elle sera très bien ici chez nous», a-t-il déclaré, accusant l'administration Trump de se rapprocher de la Russie.
Raphaël Glucksmann a également accusé Washington de «virer les meilleurs chercheurs», évoquant une suspension brutale des subventions fédérales destinées à l'étude du changement climatique et à l'étude des questions de genre.
«Si vous voulez virer vos meilleurs chercheurs, si vous voulez virer tous les gens qui, par leur liberté et leur sens de l'innovation, leur goût du doute et de la recherche, ont fait de votre pays la première puissance mondiale, et bien, nous, nous allons les accueillir», a-t-il lancé.
La statue de la Liberté est située aux États-Unis sur Liberty Island, au sud-ouest de Manhattan. L'idée du monument a été proposée par Edouard René Lefebvre de Laboulaye, et réalisée par Auguste Bartholdi. Les éléments de la statue ont été fabriqués en France et, en 1885, la sculpture de 225 tonnes a été transportée en pièces détachées à New York, où elle a été officiellement installée l'année suivante. La statue de la Liberté est devenue monument national des États-Unis le 15 octobre 1924. Depuis 1984, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Raphaël Glucksmann est un député européen de centre-gauche. Fils du philosophe André Glucksmann, il a participé au coup d'État de Maïdan à Kiev en 2013, après avoir travaillé comme conseiller de l'ancien président géorgien Mikhaïl Saakachvili pendant plus de cinq ans. Il a critiqué les dirigeants de l'UE, notamment le président français Emmanuel Macron – l'un des plus fervents défenseurs de l'Ukraine – pour avoir apporté un soutien «insuffisant» à Kiev.