Edouard Philippe veut rassembler un «bloc central» pour 2027
Le maire du Havre et ancien Premier ministre Edouard Philippe a appelé à former un bloc central pour 2027 à l’occasion d’une réunion publique dans la ville de Bordeaux. L’ancien Premier ministre continue de se placer en vue de l’élection présidentielle.
«Nous ne redresserons pas la France sans un puissant choc d'autorité». Lors sa prise de parole publique le 26 janvier à Bordeaux dans le Sud-ouest de la France, l’ancien Premier ministre et président du parti Horizons Edouard Philippe a joué la carte de la sécurité.
Édouard Philippe: "Nous ne redresserons pas la France sans un puissant choc d'autorité" pic.twitter.com/UAxlNu166F
— BFMTV (@BFMTV) January 26, 2025
L’ancien chef de gouvernement a par ailleurs déploré : «le monde avance, et nous sommes englués dans une crise politique nationale qui nous coûte cher», et même d’asséner : «la France est malade». Ces déclarations ont suscité des moqueries dans les oppositions et sur les réseaux sociaux alors que celui qui est maire du Havre entend se placer dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027 dans un contexte d’effondrement de la cote de popularité de l’actuel président Emmanuel Macron.
«On n’en veut pas», «dommage qu’Edouard Philippe n’ait pas été Premier ministre», Edouard Philippe raillé sur les réseaux sociaux
«C’est vraiment dommage qu’Edouard Philippe n’ait pas été Premier ministre pendant trois ans pour mettre en œuvre ce choc d’autorité». La députée Rassemblement National (RN) Manon Bouquin a moqué les annonces de l’ancien chef de gouvernement, ironisant sur le fait que ce dernier appelle à l’autorité alors qu’il était lui-même aux manettes pendant les trois premières années de quinquennat d’Emmanuel Macron.
C’est vraiment dommage qu’Edouard Philippe n’ait pas été Premier ministre pendant trois ans pour mettre en œuvre ce choc d’autorité. https://t.co/MFoNbmoERh
— Manon Bouquin (@Manon_Bouquin) January 26, 2025
Le compte «Marcel», très suivi à gauche avec ses plus de 160 000 abonnés a de son côté dénoncé : «vous pouvez toujours essayer de nous vendre Edouard Philippe, c’est peine perdue. On n’en veut pas». Quant à l’économiste souverainiste Philippe Murer il a commenté la prise de parole de l’ancien Premier ministre en appelant à un «choc d’exemplarité».
Restaurer l’autorité est nécessaire, cela passe par un choc d’exemplarité du gouvernement.
— Philippe Murer 🇫🇷 (@PhilippeMurer) January 27, 2025
✅Donc plus jamais de Macron, d’Edouard Philippe, de Bayrou… https://t.co/6AlxQdP3iC
En effet, en avril 2024, des perquisitions avaient eu lieu à la mairie du Havre et au siège de la communauté urbaine dans le cadre d’une enquête du parquet national financier (PNF) pour «prise illégale d’intérêts, favoritisme, détournement de fonds publics et harcèlement moral» visant notamment l’ancien chef de gouvernement.
Le maire du Havre a également été placé sous le statut de témoin assisté par la CJR concernant la gestion du Covid-19 en octobre 2022.
A droite et au centre, plusieurs personnalités sont pressenties pour une candidature en 2027, de l’ancien chef de gouvernement Gabriel Attal au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, en passant par le ministre de la Justice Gérald Darmanin et donc également l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron Edouard Philippe.