EN CONTINU : Les Républicains et le Front national dos à dos

- Avec AFP

EN CONTINU : Les Républicains et le Front national dos à dos Source: Reuters
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Le premier tour des élections régionales sont terminées en France, et selon les premières estimations, le FN est en tête dans 6 régions sur 13 alors que les Républicains sont deuxièmes et le PS à la troisième place.

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  • Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle en 2012, ne donne pas de consigne de vote dans les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca où la gauche est absente du second tour des élections régionales.

    «Dans ces deux régions où il n'existe plus de vote de gauche possible, je me garderai bien de donner des consignes», déclare M. Mélenchon dans un entretien dont des extraits sont publiés mercredi sur le site internet du Monde. Dans les deux régions en questions, les électeurs auront le choix, dimanche, entre Christian Estrosi ou Marion Maréchal-Le Pen et entre Xavier Bertrand et Marine Le Pen. 

    Face à ce choix, Jean-Luc Mélenchon se montre circonspect. «Plutôt la droite que le FN? A condition qu'il y ait une différence! Ce n'est pas à nous de la proclamer. Si M. Estrosi veut mériter des votes de gauche, c'est à lui de montrer qu'il est radicalement différent du FN et non pas identique comme beaucoup de gens le pensent dans nos rangs. Idem pour Xavier Bertrand», estime le leader médiatique du Front de Gauche.

  • Pendant que la présidente du Front national, Marine Le Pen, s'exprimait sur France 3 et que le Premier ministre Manuel Valls était sur le plateau du 20h de TF1, le chef de file des Républicains Nicolas Sarkozy est intervenu sur France 2. Avec 26,89 % des voix obtenus au premier tour de l'élection régionale, il a tenu à rappeler que son parti était parmi les deux plus grandes formations du pays avec le Front national.

    Alors que la ligne politique du «ni retrait, ni fusion» avec le Parti socialiste a été décidé par le bureau politique des Républicains cet après-midi, Nicolas Sarkozy a attaqué la politique menée par François Hollande, responsable selon lui du succès électoral du Front national.

    Le président des Républicains a précisé que le Parti socialiste s'était retiré dans les régions où il est arrivé troisième mais pas dans toutes les régions, faisant allusion à la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne où Jean-Pierre Masseret, le tête de liste des socialistes a décidé de se maintenir au deuxième tour contre l'avis de son parti.

  • La présidente du Front national, forte de ses plus de 40% au premier tour des élections régionales, était ce soir l'invitée du journal de France 3. L'occasion de rappeler que son mouvement était parfaitement prêt à accéder aux responsabilités : «Les électeurs peuvent donner au FN les moyens de faire ses preuves.» 

    Elle a fustigé à nouveau les critiques attaquant son mouvement sur son prétendu manque de crédibilité : «Je suis entourée de gens très compétents. Essayer le FN, c'est l'adopter.»

    Elle en a également profité pour s'attaquer aux subventions données à certaines entreprises étrangères, rappelant qu'elle n'était pas «chargée du développement économique de la Roumanie ou de la Bulgarie». 

    Quant à savoir si, une fois élue, elle se consacrerait à son nouveau poste malgré une campagne présidentielle qui arrive à grands pas, Marine Le Pen a tenu à rassurer ses électeurs : «Si je suis élue présidente de région, je ferai le job jusqu'au bout. On me connaît pour cela.»

  • La CGT cadres (UGICT) a estimé lundi que la percée du Front national au premier tour des élections régionales est liée à «la rupture du lien social» et appelé à «réhabiliter la démocratie dans l'entreprise et la cité».

    «Les résultats des élections régionales illustrent la faillite des politiques d'austérité et des logiques de financiarisation», a affirmé l'UGICT dans un communiqué.

  • Il l'avait annoncé, il a tenu parole. Contre l'avis du parti socialiste, Jean-Pierre Masseret a déposé, ce lundi après-midi, en Préfecture de Strasbourg sa liste pour le deuxième tour. «La liste a été déposée», a brièvement commenté à sa sortie de la préfecture la députée (PS) Paola Zanetti. «Plus vous essayez d'éviter le Front national et plus vous le renforcez. La démocratie, c'est de savoir exprimer, non pas ce qu'on ne veut pas, mais un choix pour construire son avenir», a ajouté la numéro 1 de la liste en Moselle.

    Jean-Pierre Massenet devrait donc maintenant perdre son investiture PS, mais risque surtout d'ouvrir un boulevard à Florian Philippot arrivée en tête des voix dans la région. Les chances de l'emporter pour Jean-Pierre Massenet sont en effet pratiquement nulles. Avec 16,11% des suffrages exprimés, le président sortant du conseil régional de Lorraine a réalisé dimanche soir le plus mauvais score du PS au premier tour, loin derrière Florian Philippot (FN, 36,06%) et la droite (25,83%). 

    La droite pourrait toutefois profiter d'un report des voix des électeurs de la gauche souhaitant faire barrage au FN. Certains membres de la liste PS ont même d'ores et déjà annoncé qu'il voteraient pour le candidat Les Républicains Philippe Richert.

  • Comme souhaité par Nicolas Sarkozy et le bureau politique, mais contrairement à ce qu'on souhaité certains ténors des Républicains comme Nathalie Kosciusko-Morizet ou Jean-Pierre Raffarin, la stratégie du «ni ni» semble se dessiner à droite. 

    Ainsi, la liste de Dominique Reynié pour le deuxième tour des régionales en Midi-Languedoc a été déposée lundi en Préfecture. «C'est parti, c'est imprimé, c'est déposé», a déclaré Dominique Reynié, selon lequel «rien, à moins peut-être d'un tremblement de terre», ne pourrait le faire reculer.

    Avec 18,84% des suffrages au premier tour, Dominique Reynié a 13 points de retard sur le FN, et six points sur la liste PS-PRG. 

  • C'est l'un des enseignements de ce scrutin : les jeunes ne sont plus réfractaires au vote FN. Ainsi, ce sont un tiers des voix des 18-24 ans qui se sont portés sur les candidats du Front national lors du premier tour des élections régionales dimanche. 

    Le vote FN devance, selon ce sondage Harris Interactive, assez largement le vote PS (21%) dans cette tranche d'âge. La droite aurait recueilli près de 20% des voix des 18-24 ans. Selon ce sondage, le FN incarne, aux yeux des jeunes, une «force de changement». 

  • Même au sein du FN, Marion Maréchal-Le Pen ne fait pas l'unanimité. Arrivée largement en tête du premier tour des régionales en Paca avec 40,5% des voix, dimanche soir, la benjamine de la famille Le Pen serait trop «inexpérimentée». C'est en tout cas l'avis de Lydia Schénardi, ancien pilier historique du Front national et proche de Jean-Marie Le Pen, qui était candidate sur la liste de Jacques Bompard.

    Celle qui a quitté le parti en août et pour protester contre le poids de Florian Philippot au sein de ce dernier a en effet appelé à voter pour Christian Estrosi car elle ne fait «absolument pas confiance aux personnalités dont s’est entourée l’inexpérimentée Marion Maréchal-Le Pen». 

    Selon elle, la jeunesse de Marion Maréchal-Le Pen risque de faire du mal au Front national à l'avenir. «Si nous prenons le pouvoir, on perdra notre crédibilité pour 30 ans», craint Mme Schénardi qui pense que la benjamine du clan Le Pen a besoin de «quelques années d'expérience» avant d'être capable de diriger une région. Selon elle, le parti manque en effet d'expérience et de compétences : «Je sais très bien de quoi est composé le bureau politique du Front national. Nous n'avons aucun gestionnaire, ne serait-ce qu'un patron de banque, aucun responsable d'un département. On a jamais rien géré de ce genre», a insisté l'ex-députée européenne. 

    Dans la même région, Christian Estrosi s'est posé ce matin en «résistant» face à FN dans la perspective du second tour. Arrivé en deuxième position avec 26,48% des voix, le candidat Les Républicains était à Vitrolles ce matin, une ville anciennement gérée par le FN, pour dénoncer une potentielle victoire de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. «Je ne supporte pas le FN, qui est l'héritage du pétainisme. Je me reconnais dans l'héritage du gaullisme social. Je suis à Vitrolles en résistant, c'est dans la Résistance que la France l'a emporté», a lancé Christian Estrosi devant la presse.

  • Suite au premier tour des régionales, les grandes manœuvres ont débuté dans les partis politiques. En Alsace, si le socialiste Jean-Pierre Masseret, arrivé troisième dimanche soir, continue à refuser de se retirer malgré les consignes du PS, ses alliés (au plan national, mais pas dans cette région) du PRG ont d'ores et déjà appelé à voter pour Les Républicains afin de «faire barrage au Front national». 

    Cette consigne de vote émane de ce qui pouvait ressembler à la seule réserve de voix conséquente pour Jean-Pierre Masseret. En Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, le PRG était en effet associé à la liste écologiste de Sandrine Bélier, qui a récolté 6,7% des suffrages dimanche soir. Cette dernière n'a, pour le moment, pas donné de consigne de vote.

    En revanche, les écologistes ont pu se mettre d'accord avec le PS en  Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin. Les listes Europe-Ecologie Les Verts (5,6% lors du premier tour) et du Parti socialiste (30,4%) ont ainsi annoncé leur fusion. Dans cette région, ce sont Les Républicains qui ont terminé à la deuxième place avec 27,2% des voix. Leur candidate a dénoncé un accord «cousu de fil blanc» et de la «politique politicienne». Le Front national a terminé à la troisième place dans cette région avec 23,2% des voix. 

  • Silencieux dimanche soir suite aux résultats du premier tour des Régionales, Jean-Luc Mélenchon est sorti de son silence ce matin et demande aux électeurs d'«être utile dimanche prochain» au second tour des régionales, assurant «partager la douleur» et aussi la «colère» de ses électeurs.

    Sur son blog, le leader du Front de gauche écrit avoir «le sentiment qu’une période totalement nouvelle s’ouvre. Je vois qu'il est impossible de l'aborder avec les schémas qui nous ont guidés jusqu'à ce jour». 

    Quant au second tour, l'ancien candidat à l'élection présidentielle affirme qu'il convient «d'être utile dimanche prochain, en accord avec les principes auxquels nous croyons». Sans le dire en ces termes, Jean-Luc Mélenchon se prononce donc en faveur d'un barrage face au Front national. Et de terminer son message avec une note optimiste : «N’oubliez jamais que le printemps revient toujours. Une affaire de patience».

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Ce dimanche, les Français sont appelés à élire 1.757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique) parmi 21.456 candidats répartis sur 171 listes. 

Selon les derniers sondages effectués cette semaine, le FN arriverait en tête au premier tour, devançant ainsi le PS qui serait plutôt sur la pente descendante, et Les Républicains. Sur l'ensemble du territoire, près d'un Français sur trois prévoirait de voter pour le FN, révèle un sondage publié vendredi 4 décembre par l'institut Ipsos. Celui-ci crédite les intentions de vote FN à 29,5% contre seulement 23% pour le PS.

En savoir plus : Chute du PS et montée du FN en vue des élections régionales, quelles causes ?

Seules les listes ayant obtenu 10% des suffrages exprimés dimanche pourront se maintenir au second tour. Avec 5% des voix, elles pourront fusionner avec celles en ayant obtenu 10%.

Le vote se déroule pour la première fois dans le cadre des 13 grandes régions métropolitaines nées de la réforme territoriale et dans quatre régions et territoires d'outre-mer (Guadeloupe, La Réunion, Guyane, Martinique).

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