«Inacceptable» : en France, la hausse d'impôt suggérée par le gouvernement Barnier déjà contestée

«Inacceptable» : en France, la hausse d'impôt suggérée par le gouvernement Barnier déjà contestée
Une hausse des impôts pour 0,3 % des contribuables a été annoncée par le nouveau gouvernement en octobre 2024.
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En annonçant une contribution «exceptionnelle» pour les «plus fortunés», ce 3 octobre, le gouvernement Barnier a déjà suscité des mécontentements au sein de sa majorité, à commencer par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

«Inacceptable». Pour l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la hausse d’impôts annoncée par le gouvernement Barnier ce 3 octobre n'a pas de raison d'être, si elle n’est pas accompagnée de propositions de «réformes structurelles». Les propos de celui qui a retrouvé son siège de député du Nord ont été relayés sur le compte X de Renaissance, laissant entrevoir une position partagé par le parti présidentiel.

Le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin, pourtant également membre du parti Renaissance, avait en effet annoncé un peu plus tôt sur la télévision publique une hausse d’impôt qui concernerait «0,3 %» des contribuables français, soit environ «65 000 ménages» et évoquant le cas d'un «ménage sans enfant qui touche des revenus d’à peu près 500 000 euros par an». «On parle vraiment des plus fortunés des plus fortunés», avait insisté le ministre.

«Je crois qu'après les années de protection de l'emploi, des revenus, de la croissance, que nous avons eu ces dernières années nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de ce pays de participer», a encore défendu le ministre, affirmant souhaiter que cette mesure soit «temporaire».

«Le parti de la baisse des impôts»: Darmanin porte l’estocade contre le gouvernement Barnier

Interrogé quelques minutes après le ministre, Gérald Darmanin n’a pas ménagé son collègue. «Ce n’est pas en augmentant les impôts que l’on rétablit la confiance dans notre économie», a-t-il affirmé. L’ancien ministre a estimé qu’il faut pour cela des réformes, citant celles des précédents gouvernement dont il a fait partie.

«Retraites, code du travail, prélèvement à la source» a-t-il énuméré, avant de ponctuer sa démonstration en affirmant : «Nous avons été le parti de la baisse des impôts, de la baisse du chômage et des réformes». «Je ne voterai pas une augmentation d’impôts», a précisé Darmanin, avant d'affirmer qu’autrement «on retourne dans l’ère socialiste de François Hollande».

Alors qu’une hausse d’impôts était pressentie, face à ce que Michel Barnier a qualifié d’un «des pires déficits» de l’histoire du pays, le nouveau chef du gouvernement ne peut pas pour l’heure compter sur un soutien unanime au sein de sa propre majorité.

Lors de son intervention matinale, Laurent Saint-Martin a déclaré qu’il veillerait à ce que «les ménages les plus fragiles notamment les classes moyennes, ne soient pas touchés par une augmentation des prélèvements obligatoires».

Lors de son discours de politique générale, le 1er octobre, Michel Barnier, issu des Républicains (LR), avait prévenu que les plus aisés seraient mis à contribution, préconisant un mécanisme permettant «d'éviter les stratégies de défiscalisation des plus gros contribuables». C’est-à-dire qu’à partir d'un certain revenu fiscal, l'impôt ne pourrait pas descendre en dessous d'un certain taux en recourant notamment à des niches fiscales.

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