France

Mise en Seine : après plusieurs reports, Anne Hidalgo se décide et se jette à l'eau

À neufs jours des JO de Paris, la maire de la capitale Anne Hidalgo a finalement plongé dans la Seine. L'édile a donc mené son opération de com' tant attendue.

Officiellement, c'est la météo capricieuse qui avait retenu Anne Hidalgo de longues semaines. Il est vrai que l'été a tardé à venir à Paris. Mais elle s'y était engagée, alors il fallait bien s'y résoudre... La maire de Paris a donc daigné plonger dans la Seine ce 17 juillet, à proximité de l'Hôtel de ville et du pont Marie, neuf jours avant le début des Jeux olympiques.

Le soleil était en rendez-vous, mais c'est malgré tout en combinaison de plongée que l'édile a fait trempette dans l'eau verdâtre, accompagnée de Tony Estanguet. 

«C'est du bonheur, s'est extasiée l'élue socialiste, cheveux mouillés, de retour sur la terre ferme. On rêve de cela depuis des années et des années. On a travaillé très, très dur. Et là, vous descendez dans l'eau, ça paraît naturel, ça paraît facile...», a-t-elle déclaré, tout sourire, à la presse. 

«Tout le monde affirmait que c'était impossible, nous l'avons fait», a-t-elle ajouté tout aussi triomphalement.

«On veut que la photo soit la plus belle possible»

Cette baignade était évidemment devenue un enjeu politique. «On veut que la photo soit la plus belle possible», avait confié en début de semaine son entourage à France Info. «Nous nous baignerons dans la Seine», avait-elle annoncé en janvier dernier lors de ses vœux. 

La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, avait initié le mouvement le 12 juillet dernier. De quoi attiser des rivalités de piscine avec la mairie : «Le public a vu une ministre qui se met à l'eau seule, un samedi matin. Nous, ce n'est pas juste un plouf, c'est une baignade collective autour de la maire de Paris. Ça n'a rien à voir», ont déclaré les proches d'Anne Hidalgo à France Info.

Même la trempette du président de la République est attendue. «Et comment... Oui, j'irai», avait en effet lâché Emmanuel Macron lors de l'inauguration du village olympique en février dernier, ajoutant : «Je ne vais pas vous donner la date, vous risqueriez d'être là.» Selon France Info, citant ce 17 juillet des sources élyséennes, «il le fera».

Durant des mois, les analyses de l’eau de la Seine ont révélé une pollution bactériologique élevée (Escherichia coli et entérocoques, deux pathogènes d’origine fécale). Une tendance encore confirmée par des relevés d’analyses publiés le 28 juin par la mairie de Paris, pointant du doigt «un contexte hydrologique défavorable : pluies, débit élevé, faible ensoleillement, températures en dessous des normes de saison et une pollution venue de l’amont».

Mais, depuis début juillet, le fleuve a été baignable «11 jours, ou 10 jours», a affirmé le 12 juillet sur RFI l'adjoint à la mairie de Paris chargé des JO et de la Seine.