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Participation de Moscou à un sommet sur l’Ukraine : Philippot met en garde sur le rôle néfaste de l’OTAN

Le dirigeant français du mouvement des Patriotes, Florian Philippot, a salué l'acceptation de principe de Volodymyr Zelensky à une participation de la Russie à un sommet sur l’Ukraine. La jugeant néanmoins trop tardive, il a de surcroît rappelé que l’OTAN avait, par le passé, «tout fait capoter».

«Enfin !», s’est exclamé Florian Philippot, le dirigeant du mouvement souverainiste Les Patriotes, le 15 juillet, dans la foulée des propos de Volodymyr Zelensky, qui a envisagé le même jour une présence de la Russie à un sommet «pour la paix» qui serait initié par Kiev. Et Philippot de souligner qu’une telle ouverture se ferait «sans retrait préalable des troupes russes».

«La dernière fois, en mars 2022, l’OTAN a tout fait capoter !», a toutefois prévenu ce dernier, faisant référence au sommet «extraordinaire» organisé à Bruxelles un mois après le début du conflit en Ukraine, où les dirigeants de l’Alliance militaire occidentale avaient déclaré un soutien «indéfectible» à la souveraineté de l’Ukraine, dans «ses frontières internationalement reconnues».

«Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet», a déclaré à la presse Volodymyr Zelensky le 15 juillet à Kiev, évoquant une nouvelle réunion internationale. Kiev espère un «plan» en vue d'une telle rencontre d’ici le mois de novembre, avant donc l’élection présidentielle américaine, alors qu’une victoire de Donald Trump fait peser un risque pour le soutien américain à l’Ukraine.

Moscou sceptique

Jusque-là, le président Zelensky avait exigé le retrait des forces russes des régions que l'Ukraine revendiquait encore, dont la Crimée rattachée en 2014 par référendum à la Russie. À cela s’ajoutait le décret pris en 2023, interdisant toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine serait président.

Des principes jugés irréalistes par Moscou. Ce 16 juillet, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov s’est montré pour le moins réservé. «Le premier sommet pour la paix n'était pas du tout un sommet pour la paix. Donc, visiblement, il faut d'abord comprendre ce qu'il [Volodymyr Zelensky] entend par là», a déclaré le porte-parole de la présidence russe dans une interview à Zvezda diffusée sur Telegram.

Les Russes demandent le retrait des troupes ukrainiennes

Cet échange intervient après la conférence organisée en Suisse, les 15 et 16 juin, dite «sur la paix en Ukraine» en Occident, mais dont la Russie avait été exclue, suscitant de vives critiques de la Chine et de plusieurs pays non occidentaux, dont l’Inde et la Turquie. L'Ukraine avait finalement concédé qu'une participation de la Russie serait un jour nécessaire.

Dans un discours de politique étrangère prononcé le 14 juin, le président russe avait indiqué que des négociations avec l’Ukraine pourraient être entamées dès lors que celle-ci retirerait ses troupes des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, et accepterait d’opter pour un «statut neutre – non aligné, non nucléaire», évoquant aussi une «démilitarisation», une «dénazification» et une levée des sanctions contre la Russie.