France

Macron accepte la démission d'Attal mais veut que son camp reste au pouvoir grâce à une «coalition majoritaire»

À l’occasion du dernier Conseil des ministres de son Premier ministre Gabriel Attal ce 16 juillet, Emmanuel Macron a déclaré vouloir que son camp dispose «d'une coalition majoritaire ou d'un large pacte législatif».

Emmanuel Macron a «accepté» la démission du gouvernement, qui assure «le traitement des affaires courantes», a fait savoir l'Élysée ce 16 juillet en fin de journée.

L'information avait été ébruitée par BFMTV plus tôt ce 16 juillet : le média avait rapporté que le président de la République accepterait la démission du gouvernement de Gabriel Attal «d’ici ce soir». Les adieux se seraient fait chaleureusement avec un président qui aurait «remercié son Premier ministre et les ministres, suivis d'applaudissements».

Le Premier ministre sortant et ses ministres vont donc retrouver leur liberté mais seront chargés des affaires courantes jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit nommé.

Le chef du gouvernement a de son côté profité de ce dernier Conseil des ministres à l'Élysée pour se féliciter de la résistance du parti présidentiel lors des élections législatives : «Nous aurions pu disparaître. Nous avons évité le pire. L’avenir est à écrire.»

Projeté vers l’avenir, celui qui a été élu à la présidence du groupe de l’ancienne majorité à l’Assemblée nationale a affirmé sous forme de clin d'œil, à quelques jours de l'ouverture des JO : «La flamme ne s’éteint jamais pour ceux qui veulent servir les Français.»

Macron espère éviter une coalition de gauche

Plus tôt, le président avait affirmé en Conseil des ministres qu'il fallait «travailler sur les axes programmatiques autour de la préservation des acquis économiques, l'accent sur une réponse régalienne forte, des mesures en faveur de la justice sociale.» 

Au cours du Conseil, Emmanuel Macron avait déclaré à ses ministres qu’il était de la «responsabilité» de son camp de «mettre une proposition sur la table en vue d'une coalition majoritaire ou d'un large pacte législatif».

Le chef de l’État confirmait ainsi qu’il n’entend pas laisser une coalition de gauche diriger seule le pays.

Dans une lettre adressée aux Français et publiée le 10 juillet dans la presse régionale, il demandait déjà aux forces «républicaines» de «bâtir une majorité solide et plurielle».

Les récentes tractations à gauche ont mis en avant Laurence Tubiana, une économiste qui avait présidé la Convention citoyenne pour le climat en 2019 et 2020 à la demande d’Édouard Philippe, alors Premier ministre d’Emmanuel Macron. Un profil compatible avec la majorité qui pourrait permettre au président d’envisager une coalition de centre gauche.