France: 70 kg de cannabis découverts chez Jamilah Habsaoui, maire d’Avallon
Jamilah Habsaoui, la maire d'Avallon, en Bourgogne, a été placée en garde à vue le 7 avril. 70 kg de résine de cannabis ont été retrouvés à son domicile par les gendarmes.
Ce 7 avril au matin, les gendarmes de la brigade de recherches ont retrouvé «au moins» 70 kilogrammes de cannabis chez la maire d’Avallon, Jamilah Habsaoui.
Selon BFM, l’opération a été ordonnée dans le cadre d’une enquête préliminaire pour trafics de stupéfiants. «Sept personnes, dont la maire d'Avallon et deux de ses frères, ont été placés en garde à vue», a déclaré le procureur de la République d'Auxerre, Hugues de Phily, cité par l’AFP.
La gendarmerie effectuait plusieurs perquisitions dans le cadre de l’opération «Place nette». C’était le frère de l’édile qui était initialement suspecté.
Un kilo de cocaïne a également été retrouvé, a appris Valeurs actuelles de source policière. Des armes auraient également été saisies, mais le parquet a refusé de communiqué à ce sujet, ajoute VA.
75 gendarmes mobilisés
A cela s’ajoutent 7 000 euros en espèces et une vingtaine de lingots d'or, a fait savoir le procureur. La perquisition a été étendue à la mairie et à son lieu de travail, une pharmacie, qui ont été perquisitionnés. L’opération dans cette petite ville de 7000 habitants de l’Yonne a impliqué 75 gendarmes.
Native d'Avallon, Jamilah Habsaoui, 46 ans, a été élue maire de cette commune en mars 2021 après avoir été conseillère municipale puis première adjointe au maire depuis 2014. Elle est également conseillère régionale Bourgogne-Franche-Comté, chargée de la ruralité.
Le ministère français de l’Intérieur a lancé une série d’opérations «place nette » pour lutter contre le fléau de la drogue. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le 7 avril que 7 177 personnes ont jusque-là été interpellées, mais le ministère de la Justice n’a apporté aucune précision sur les suites judiciaires de ces opérations.
Ces opérations, qui «mobilisent, de façon ponctuelle, des moyens considérables de policiers sur la voie publique ne peuvent être suffisantes pour endiguer le narcotrafic», a jugé le 24 mars dernier l'Association française des magistrats instructeurs dans une note titrée «Marseille : le devoir d’expression sur la réalité du narcobanditisme».
Le 10 février, l'Office anti-stupéfiants (OFAST) publiait une étude pour l’année 2023, consultée par le journal Le Monde, dans laquelle la «montée en puissance» du trafic était évoquée. En cause notamment : l’augmentation de 24% de la production dans les champs de coca en Colombie. Le document évoque par ailleurs une augmentation de la consommation des autres drogues dites traditionnelles, comme le cannabis et l’héroïne, ainsi que des substances de synthèse fabriquées en Europe.