Une députée Renaissance dénonce la consommation de drogue à l'Assemblée nationale
Dans un entretien accordé au journal Paris Match paru le 30 novembre, la députée Caroline Janvier a regretté la consommation de drogue à l’Assemblée nationale, mais aussi dans les ministères. Des propos qui suivent de deux semaines un scandale impliquant un sénateur, accusé d’avoir fait consommer de l’ecstasy à la députée Sandrine Josso à son insu.
Des «pratiques addictives» : à visage découvert, la députée Caroline Janvier, élue Renaissance du Loiret, a dénoncé des vices dans le monde politique. Des confidences faites au journal Paris Match et publiées le 30 novembre
Sexe, drogue et politique
«Oui, il y a des soirées où de la drogue circule.» Caroline Janvier revient sur un phénomène qui reste peu évoqué : la consommation de drogue dans les milieux politiques français, mais aussi sur des «consommations excessives d’alcool» des parlementaires.
Celle qui est députée depuis six ans et aujourd’hui membre du bureau de l’Assemblée dénonce par ailleurs les «séances de nuit, qui n’ont aucun sens» et explique les dérives qui peuvent avoir cours par «le rythme de vie, la pression de l’agenda», mais aussi par «des médias avec qui on n’a pas le droit à l’erreur».
Ces séances de nuit sont d'ailleurs, selon une autre parlementaire restée anonyme, l'occasion de propositions de parties fines. Elle explique ainsi s’être vue proposer de participer à des soirées «drogues et sexe».
Caroline Janvier estime cependant qu’il n’y a «pas plus de vices à l’Assemblée qu’ailleurs», mais considère que «la politique fabrique des comportements déviants». Et d'ajouter : «Soit vous avez une excellente hygiène de vie, soit vous prenez quelque chose pour tenir.»
Les déclarations de Caroline Janvier suivent de deux semaines une affaire de drogue impliquant un sénateur et une députée. Joël Guerriau, du parti Horizon, a été accusé d’avoir drogué la députée MoDem Sandrine Josso à son insu.
Le sénateur a été placé en garde à vue le 16 novembre, puis inculpé le lendemain, deux jours après les faits, alors que des traces d’ecstasy ont été détectées dans le sang de la plaignante. Un produit retrouvé au domicile de Joël Guerriau.