Marche contre l'antisémitisme : Macron «a raté un rendez-vous avec l’Histoire» selon Bardella
«Je regrette l’absence du président de la République» : le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déploré sur RTL le 13 novembre l’absence d’Emmanuel Macron lors de la manifestation contre l’antisémitisme de la veille.
Présent lors de la manifestation parisienne contre l’antisémitisme, le président du Rassemblement national Jordan Bardella s’est ému lundi 13 novembre matin sur RTL de l’absence du chef de l’État dans le cortège parisien.
Nous marchions cet après-midi, pour faire bloc contre l'antisémitisme décomplexé qui se déchaîne.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 12, 2023
Une marche très digne et un succès populaire à la hauteur de l’enjeu.#MarcheContrelAntisémitismepic.twitter.com/QwIWyl8kmd
«Je m'interroge sur les calculs qui ont [présidé] à ce choix», s'est étonné Bardella, estimant par ailleurs qu’Emmanuel Macron avait «probablement raté un rendez-vous avec l’Histoire».
Dimanche 12 novembre, le président de la République n’était en effet pas présent dans le cortège conduit par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale. En revanche, il avait publié la veille une lettre dans Le Parisien, dénonçant «l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé».
Bardella, qui sera la tête de liste RN aux élections européennes du printemps 2024 affirme que le président «se serait grandi à participer à cette marche» et que sa présence «aurait légitimé encore d’avantage le combat contre l’antisémitisme».
Régulièrement critiqué accusé d'antisémitisme depuis sa fondation par Jean-Marie Le Pen, le RN tient désormais à se distancier de
Le RN, «meilleur bouclier des juifs de France»
Régulièrement critiqué accusé d'antisémitisme depuis sa fondation par Jean-Marie Le Pen, le RN serait désormais «probablement le meilleur bouclier des juifs de France», selon Bardella. Celui-ci a aussi remercié l’accueil qui lui avait été réservé, ainsi qu’aux élus de son parti, dans ce cortège. Il a également profité de l’occasion pour s’en prendre aux dirigeants de la Nupes, qui ont reçu un accueil plus mitigé dans le cortège parisien.
Seul un mouvement de juifs de gauche, Golem, a tenté de perturber la venue de Marine Le Pen et du RN. «Le Pen, casse-toi, les juifs veulent pas de toi», ont-ils crié.
Éric Zemmour, du parti Reconquête, et sa tête de liste aux élections européennes Marion Maréchal Le Pen ont également été aperçus. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2022 a par ailleurs pris à partie ceux qui lui reprochaient d’être présent dans la manifestation, qui s’apparenteraient selon lui à «ceux qui ont tout fait pour qu'il y ait de plus en plus d'immigrés venus de contrées musulmanes en France».
Ces mêmes élus, pour justifier d’avoir déserté, inventent maintenant comme @ALeaument que la marche aurait été ponctuée de “propos islamophobes.” Où finira ce délire ? @JLMelenchon veut faire croire qu’il est raciste de combattre l’antisémitisme… Nous ne le laisserons pas faire.
— Fx Bellamy (@fxbellamy) November 12, 2023
Pressenti pour être tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy était également dans le cortège. Sur les réseaux sociaux, il s’en est pris à la direction de La France insoumise qui avait refusé de se rendre au rassemblement parisien, du fait de la présence du Rassemblement national.