France : la droite dénonce la faillite de l'Etat après l'attaque d'Arras, Macron réclame un «Etat impitoyable»

France : la droite dénonce la faillite de l'Etat après l'attaque d'Arras, Macron réclame un «Etat impitoyable»© Denis Charlet Source: AFP
Drapeaux en berne le 15 octobre à l’occasion de commémoration à Arras après l’attaque au couteau d’un enseignant.
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Après la demande d’Emmanuel Macron aux autorités de passer «au peigne fin» le fichier des personnes radicalisées, des personnalités politiques, essentiellement de droite, s’indignent du laxisme de l’Etat.

«Quand on a failli, on s’en va» : ce 16 octobre sur France Inter, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a ouvertement demandé la démission de Gérald Darmanin, rappelant que son parti réclamait l’expulsion des fichés S depuis plusieurs années.

En ligne de mire de l’eurodéputé : les déclarations du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’un point presse le 14 octobre et particulièrement sa demande d’«expulsion systématique de tout étranger dangereux» et de faire valoir le placement de dix «de ces étrangers en centre de rétention administratif en attendant une expulsion».

Le 13 octobre, au journal de 20h de TF1, le ministre de l’Intérieur avait répondu à une question sur l’«impuissance» face aux «radicalisés» en affirmant qu’il faillait se montrer «plus ferme». Il avait cependant admis que le jeune criminel d’Arras ne pouvait pas être expulsé, déplorant la législation française en la matière, et vantant à cette occasion sa loi immigration qui doit être votée à l’Assemblée.

Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes a, elle aussi, demandé la démission du premier flic de France, le jour même de l'attentat le 13 octobre.

Le président veut un «Etat impitoyable» avec les terroristes

Face à la polémique, un conseiller du président a déclaré à la presse, dans des propos repris par l’AFP ce 16 octobre, qu’Emmanuel Macron souhaitait que ses ministres «incarnent un Etat impitoyable envers tous ceux qui portent la haine et des idéologies terroristes», ordonnant de passer «au peigne fin» le fichier des personnes radicalisées. Le chef de l’Etat espère ainsi éviter des oublis dans les procédures visant les personnes dites «fichées S».

Une volonté matérialisée ce 16 octobre par l’envoi d’une circulaire du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à destination des préfets, dans laquelle est demandé que soient réunis sous 48 heures les groupes départementaux d'évaluation de la radicalisation. Au cœur du travail de ces groupes créés en 2014, il sera question d’étudier la possibilité d'obtenir un laissez-passer consulaire auprès des pays dont les personnes visées sont ressortissantes.

«Il aurait peut-être fallu s’y prendre avant»

A cet effet, Gérald Darmanin a indiqué le 14 octobre que le président de la République l’avait «autorisé à reprendre ces discussions avec les autorités russes pour expulser les citoyens russes qui sont fichés S dans leur pays d’origine». Le ministre a par ailleurs précisé qu’il s’agissait d’une «petite soixantaine de personnes». Le meurtrier du professeur d’Arras, arrivé en France à l'âge de cinq ans, était lui originaire d’Ingouchie, un sujet de la fédération russe voisin de la Tchétchénie.

Une perspective qui a suscité les moqueries de plusieurs internautes. Le président de République souveraine, Georges Kuzmanovic, a ainsi fustigé les incohérences françaises à l'égard de la Russie. «Ce n'est que de la communication à destination de ceux qui ont oublié l'histoire», a-t-il déclaré.

D’autres voix à droite se sont montrées critiques vis-à-vis de l'exécutif, l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy, potentiel tête de liste pour les élections européennes, se disant «stupéfait» des annonces présidentielles ce 16 octobre sur les ondes de Sud Radio. Il « aurait peut-être fallu s’y prendre avant», a-t-il ajouté.

Signe de l’inquiétude au sommet de l’Etat, Emmanuel Macron a déplacé son voyage en Albanie, où il est finalement arrivé ce 16 octobre dans l'après-midi. La tension n’a pas cessé de croître en France depuis le début des événements à Gaza.

Avant l'attentat d'Arras, l’interdiction de manifester en faveur de la Palestine a participé du climat de tension dans le pays. «Israël a le droit de se défendre en éliminant les groupes terroristes, dont le Hamas, par des actions ciblées, mais en préservant les populations civiles, car c'est là le devoir des démocraties», a déclaré le 12 octobre Emmanuel Macron. Des propos vivement critiqués par La France insoumise, Manuel Bompard y voyant de la «duplicité». Le parti de la gauche radicale a quant à lui été vilipendé pour avoir refusé de qualifier le Hamas d'organisation «terroriste». 

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