La motion référendaire du RN sur la réforme des retraites choisie, au grand dam de la Nupes

Alors que la Nupes avait également déposé une motion référendaire sur la réforme des retraites, c'est finalement celle du RN qui a été choisie au tirage au sort. Pour les différents partis de gauche, il s'agit d'un «détournement démocratique».

Alors que les deux principales forces d'opposition demandaient un référendum sur la réforme des retraites, seule la motion du Rassemblement national va être soumise au vote des députés le 6 février prochain. Une décision qui provoque l'ire de la gauche, qui y voit un «détournement démocratique».

A la demande des communistes, les élus de la Nupes avaient déposé leur «motion référendaire» le 23 janvier. Les députés du parti de Jordan Bardella l'avaient pour leur part déposée le jour suivant.

Reprenant le règlement de l'Assemblée, les députés de gauche affirmaient que seule leur motion pouvait être soumise au vote le 6 février prochain dans l'Hémicycle.

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Or, en l'absence de jurisprudence, la conférence des présidents de l'Assemblée a convenu d'un tirage au sort, raison pour laquelle la motion du RN a été choisie, a appris l'AFP de sources parlementaires.

«Scandaleux ! [La présidente de l'Assemblée] Yaël Braun-Pivet et la Macronie changent les règles de l’Assemblée pour offrir sur un plateau la motion référendaire au RN», s'est exclamée sur Twitter la présidente des députés LFI Mathilde Panot.

«Ils choisissent une opposition de confort», a-t-elle ajouté devant la presse, en relevant que la motion Nupes avait elle une chance d'être adoptée.

«C'est un détournement démocratique», a abondé le patron du groupe communiste André Chassaigne, indiquant que les partenaires de la Nupes allaient se concerter pour définir une «position commune» concernant la motion du RN.

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«Hors de question» de voter cette motion, a déjà prévenu la présidente des députés écolos Cyrielle Chatelain. Quant aux députés socialistes, ils ont d'emblée décidé de ne pas participer au vote.

Toutefois, pour être soumise au vote, tous les signataires doivent être présents le 6 février. Si cela n'était pas le cas, la motion de la Nupes pourrait alors être soumise au vote, là aussi avec la nécessité que tous les signataires soient présents.

Interrogée par la presse sur le mécontentement de la gauche, Marine Le Pen a précisé que «les règles [avaient] été appliquées». Les élus Nupes «peuvent s'agacer contre la chance [du RN au tirage au sort], mais contre personne d'autre». 

«Nous invitons toutes les oppositions, sans sectarisme, à voter ce texte», a expliqué le RN sur Twitter. 

«Je vois bien ce matin que la Nupes est excitée comme une mariée qui va à l’autel», a taclé en commission des Affaires sociales, où le projet de loi est examiné cette semaine, la députée RN Laure Lavalette. Mais «gardez un peu d’énergie pour voter notre motion référendaire puisque c’est la nôtre qui va être présentée, les Français ne comprendraient pas que vous ne la votiez pas».