Sébastien Lecornu annonce la formation de 2 000 soldats ukrainiens en France
Sébastien Lecornu a annoncé que des militaires venus d’Ukraine allaient être affectés prochainement dans des unités françaises pour plusieurs semaines. De nouveaux armements seront aussi envoyés à Kiev.
Interviewé par Le Parisien le 15 octobre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a assuré qu'Emmanuel Macron avait «validé un plan de formation qui permettra d’accueillir jusqu’à 2 000 soldats ukrainiens en France».
«Ils seront affectés dans nos unités pour plusieurs semaines», a-t-il ajouté. «Il y a déjà eu des formations d’artillerie faites en France pour les Caesar, mais là, nous changeons d’échelle», a poursuivi le ministre.
Sébastien Lecornu a souligné qu'«il y aura trois niveaux de formation», une «généraliste», une liée à «la logistique» et une autre sur «la formation sur les matériels fournis».
Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance car nous ne sommes pas en guerre
«Nous actons le fait que la guerre [en Ukraine] va, hélas, durer», a regretté le ministre.
«Il faut aussi former une nouvelle génération de soldats, pour tenir dans la durée. Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance car nous ne sommes pas en guerre. Nous aidons un pays qui est en guerre», a-t-il jugé bon de rappeler.
Des systèmes anti-aériens et des missiles sol-sol bientôt livrés en Ukraine
Sébastien Lecornu a également souligné que de nouveaux armements français seraient fournis à Kiev, en plus des canons Caesar.
«Nous allons fournir, comme l’a annoncé le président de la République, des systèmes antiaériens Crotale, robustes. Ils seront particulièrement utiles dans la lutte anti-drones et contre les bombardements aériens», a-t-il étayé. Il affirme en outre que la France étudie également «la livraison de missiles sol-sol comme le LRU (lance-roquettes multiples)».
Le cumul des aides militaires promises et données à Kiev depuis le 24 février par les puissances occidentales avoisinerait déjà les 41 milliards d’euros, dont 200 millions de la France. Pour l'heure.