«Le dialogue ne viendra pas de notre côté» : Borne commet un lapsus en évoquant les retraites
Alors qu'elle appelait les syndicats et les groupes parlementaires au dialogue sur la réforme des retraites, expliquant que c'était la voie «privilégiée» par le gouvernement, la Premier ministre a fini par dire... l'exact opposé.
Venue défendre sur le plateau de BFM TV la contestée réforme des retraites, la Premier ministre Elisabeth Borne a laissé échapper un malencontreux – ou révélateur ? – lapsus ce 26 septembre. «On a besoin d'avoir des partenaires au niveau des organisations patronales et syndicales et au niveau des groupes parlementaires qui sont prêts au dialogue, à la recherche de compromis», a-t-elle commencé par expliquer sur ce brûlant dossier.
«Je vous dis moi, c'est la voie que je privilégie. Et le dialogue ne viendra pas de notre côté», a-t-elle alors lâché, avant de rapidement se reprendre : «Pardon le "dialogue", le blocage ne viendra pas de notre côté».
⚡🇫🇷VIDÉO - Lapsus révélateur ? : l’inconscient a visiblement parlé ce matin sur BFMTV. Interrogée sur la réforme des #retraites voulue par Emmanuel Macron, la 1ère ministre Élisabeth Borne a déclaré : « Le dialogue ne viendra pas de notre côté », avant de se reprendre... pic.twitter.com/cBhRmLnSko
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) September 26, 2022
Le gouvernement est déterminé à mener à bien la contestée réforme des retraites. Dans un entretien au Journal du dimanche le 25 septembre, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gabriel Attal n'avait d'ailleurs pas fait mystère des intentions du gouvernement : «Oui, nous ferons la réforme des retraites. Notre régime est déficitaire. Je préfère dire la vérité aux Français, même si elle peut parfois être difficile à entendre.»
Reste à voir par quel méthode le gouvernement s'y prendra, alors qu'il ne dispose plus de la majorité absolue à l'Assemblée. Les députés RN ont notamment fait savoir qu'ils voteront les motions de censure quel que soit le groupe qui les aura déposées, si le gouvernement devait recourir au 49.3 pour faire adopter la réforme. Le député insoumis Manuel Bompard s'est dit également prêt à voter «toutes les motions de censure», s'il est en accord sur «le contenu».