Les Européens, premiers affectés par les sanctions pétrolières, selon le vice-Premier ministre russe

- Avec AFP

Une vue d'une station-service du producteur de pétrole russe Gazprom Neft à Moscou, le 11 mai 2022© Natalia KOLESNIKOVA Source: AFP
Selon le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie Alexandre Novak, la Russie ne souffrira guère de l'embargo sur son pétrole décidé par l'UE (image d'illustration).
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Le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie Alexandre Novak a estimé que les Européens seraient les premiers à être affectés par les sanctions antirusses, et notamment par l'embargo décidé par l'Union européenne pour des raisons «politiques».

Les Européens seront les premiers à payer le prix de l'embargo pétrolier décidé dans le cadre des sanctions européennes contre la Russie pour son intervention en Ukraine, selon le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie Alexandre Novak. Dans une interview retransmise à la télévision russe le 2 juin, celui-ci a ainsi déploré une décision prise «principalement pour des motifs politiques, pas économiques».

Les Européens, premiers affectés par l'embargo pétrolier

«Ce sont les consommateurs européens qui seront en premier lieu affectés par cette décision. Non seulement les prix du pétrole, mais aussi ceux des produits pétroliers augmenteront. Je n'exclus pas qu'il y ait un grand déficit de produits pétroliers dans l'UE», a poursuivi Alexandre Novak, alors que les 27 ont trouvé un accord pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou, incluant un embargo pétrolier avec des exemptions.

L'Union européenne a en effet annoncé le 1er juin un embargo sur 90% du pétrole russe d'ici la fin de l'année. L'annonce a été saluée par Washington, mais accroît néanmoins les craintes d'une pénurie notamment sur le Vieux continent, où les prix s'envolent. 

Alexandre Novak a lui balayé le danger posé par cette mesure pour la Russie : «C'est une décision différée dans le temps, c'est pour dans six à huit mois, et pendant ce temps le marché doit se réorganiser.»

Après des mois d'attentisme et malgré l'envolée des cours provoquée par le conflit en Ukraine, les membres de l'Opep et ses alliés (dont la Russie) ont décidé le 1er juin de passer à la vitesse supérieure et de doper leur production de pétrole, répondant ainsi aux appels pressants des Occidentaux.

Alexandre Novak, d'abord en tant que ministre de l'Energie puis au rang supérieur de vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie, représente la Russie auprès de l'Opep depuis des années. Au sein de l'alliance informelle baptisée «Opep+», la Russie et l'Opep avaient réussi fin 2016 à limiter ensemble leur offre, qui représente au total la moitié de la production de la planète, permettant de reprendre le contrôle d'un marché du pétrole en pleine déroute. Cela avait donné le coup d'envoi de rencontres régulières, bien qu'orageuses dans les années suivantes.

«A mon avis et de l'avis des participants à la réunion ministérielle d'aujourd'hui, le marché est assez équilibré. Nous constatons que cette année, l'augmentation totale de la demande sera d'environ 3,5 à 4 millions de barils par jour», a indiqué Alexandre Novak à la suite de cette réunion Opep+.

«Nous voyons que la demande augmente en été, l'activité des raffineries de pétrole va augmenter, la consommation de produits pétroliers augmente en raison de déplacements routiers plus actifs, du transport aérien», a-t-il souligné. «Ainsi, la décision [de l'Opep+] équilibrera les marchés et assurera l'équilibre entre l'offre et la demande», a-t-il conclu. Il a également anticipé un redressement de la demande en Chine, où des mesures de confinement contre le coronavirus sont toujours en vigueur, soulignant «l'importance pour nous de poursuivre une interaction constante [et] de surveiller la situation sur une base mensuelle».

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