Les défaillances d'entreprises en France ont augmenté de 6,3% en mars 2022
- Avec AFP
Selon les chiffres avancés par la Banque de France, les défaillances d'entreprises cumulées en France sur les 12 dernier mois ont connu une hausse de 6,3% en mars 2022. Celle-ci a toutefois tempéré sur le nombre potentiel de faillites à venir.
Les défaillances d'entreprises en France cumulées sur les 12 derniers mois ont augmenté de 6,3% en mars, selon les chiffres provisoires rapportés le 13 avril par la Banque de France. Toutefois «il n'y a pas à ce stade de vague de faillites à venir», estime la banque centrale, qui souligne que la hausse doit être interprétée avec précaution.
En effet, durant la période de référence allant d'avril 2020 à mars 2021, le nombre de défaillances était très faible du fait de la pandémie, qui a entraîné la fermeture temporaire des tribunaux de commerce, et des mesures de soutien en trésorerie aux entreprises.
La reprise des défaillances s'accélère néanmoins, la hausse pour février n'étant que de 2,9%, selon les chiffres définitifs publiés par la Banque de France. A un peu moins de 30 000 sur 12 mois en mars, leur nombre reste toutefois encore inférieur de 36,6% à celui relevé deux ans plus tôt.
C'est dans le secteur transport et entreposage que l'augmentation du nombre de cessations de paiement est le plus rapide, à 17,6%. Ce secteur a été marqué par un très fort nombre de créations d'entreprises durant la pandémie dans les services de livraison. La construction suit avec 16,7% de hausse des défaillances, devant l'information et communication avec 11,6%. A l'inverse, les déclarations de cessation de paiement continuent à être en baisse pour l'hébergement et la restauration (-8,8%).
Par tailles d'entreprises, ce sont les très petites (TPE) de moins de 11 salariés qui connaissent une reprise marquée des défaillances, en hausse de 23,7% sur un an, tandis que les PME de 50 à 249 salariés connaissent une baisse des défauts d'un même ordre de grandeur (-23,4%). Seules 23 faillites d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) et de grands groupes ont été notifiés, soit une chute de 55,8%.
Le cabinet Altares a publié de son côté le 11 avril une étude faisant état d'une hausse de 34,6% des défaillances d'entreprises sur un an au premier trimestre, avec une méthodologie différente, qui comptabilise notamment les procédures de sauvegarde exclues par la Banque de France, laquelle ne prend en compte que les situations de cessation de paiement, c'est-à-dire les liquidations et procédures judiciaires.