International

Amazon propose des articles estampillés aux couleurs de combattants néonazis ukrainiens

Amazon a mis en vente sur son site différents articles aux couleurs et logotypes du régiment Azov, une organisation ukrainienne paramilitaire d'obédience néonazie, placée depuis 2014 sous le commandement du ministère de l'Intérieur de l'Ukraine.

Des produits estampillés de symboles néonazis vendus en toute légalité ? C’est ce que manifestement propose Amazon en proposant à l'achat différents objets – vêtements, tasses et broderies – estampillées aux couleurs du bataillon Azov, une organisation paramilitaire néonazie qui se trouve en Ukraine et participe au conflit face à la Russie comme le rapporte BFMTV

Certains clients d'Amazon n'ont pas caché leur sidération face à la mise en vente de tels articles. Si l'un d'eux fait démonstration d'ironie en évoquant le «choix cornélien» entre «bataillon Azov ou croix gammée», un autre s'est montré ouvertement scandalisé : «Comment est il possible de vendre des écussons nazis en 2022 ? L’argent n’a peut être pas d’odeur mais de là à vendre ça ! C’est quoi le prochain article ? Des mini fours crématoires ?»

Le logotype du régiment Azov est en effet une référence directe à celui de la 2e division SS Das Reich, qui avait brûlé le village d’Oradour-sur-Glane et massacré ses habitants à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Contacté par BFMTV, Amazon n’a pas souhaité expliquer la commercialisation de ces produits. Nonobstant cela, l’entreprise s’inscrit dans les pas d’autres géants étasuniens tel que Facebook qui a autorisé ses utilisateurs à faire l’apologie de ce type d’organisation.

Anciennement connu sous le nom de bataillon Azov, le régiment Azov est une unité formée de volontaires ukrainiens aux références nazies, qui est intégrée à la Garde nationale. Il est placé sous le commandement du ministère ukrainien de l'Intérieur, et a été créé en 2014 pour combattre les rebelles de l'est ukrainien, qui refusaient de reconnaître les autorités issues du coup d'Etat de Maïdan. Il est accusé de nombreuses violations des droits humains. Il s’agit également d’un des mouvements extrémistes évoqués par Vladimir Poutine lorsqu’il affirmait la nécessité de «dénazifier» l’Ukraine.