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Des combattants ukrainiens trempent leurs balles dans du porc contre les «orques» tchétchènes

Dans une vidéo de la Garde nationale d'Ukraine, des membres du bataillon Azov – une milice néo-nazie intégrée aux forces ukrainiennes – trempent des balles dans du porc à l'attention des combattants qui pourraient être déployés par la Tchétchénie.

Dans le cadre de l'intervention militaire russe en Ukraine, dénoncée par Kiev et ses alliés comme une guerre d'invasion, le dirigeant de la République russe de Tchétchénie Ramzan Kadyrov avait fait savoir que des milliers d'hommes de ses forces armées se tenaient prêts à être déployés en cas d'accord du «commandant suprême en chef» Vladimir Poutine. De son côté, la Garde nationale ukrainienne a réagi en postant une vidéo ce 27 février sur les réseaux sociaux, dans laquelle ses combattants trempent des balles dans du porc... en référence à la religion musulmane, majoritaire en Tchétchénie.

Une milice aux références nazies

«Des combattants [du régiment] Azov de la Garde nationale ont lubrifié les balles avec de la graisse de porc contre les orques de Kadyrov», peut-on lire en légende de cette vidéo diffusée sur le compte officiel Twitter de la Garde nationale.

Anciennement connu sous le nom de bataillon Azov, le régiment Azov est une unité formée de volontaires ukrainiens aux références nazies, qui est intégrée à la Garde nationale. Il est placé sous le commandement du ministère ukrainien de l'Intérieur, et a été créé en 2014 pour combattre les rebelles de l'est ukrainien, qui refusaient de reconnaître les autorités issues du coup d'Etat de Maïdan. Il est accusé de nombreuses violations des droits humains.

Twitter reconnaît la vidéo comme haineuse... mais la maintient

La publication a mis en alerte le réseau social Twitter, généralement connu pour son intransigeance envers les contenus accusés d'inciter à la haine... mais la firme a finalement décidé de laisser la vidéo en libre accès. «Ce Tweet a enfreint les Règles de Twitter relatives aux conduites haineuses. Toutefois, Twitter a déterminé que sa disponibilité peut présenter un intérêt pour le public», se justifie ainsi le réseau social dans un message d'avertissement accompagnant la publication.