Alors que l'intervention militaire russe en Ukraine se poursuit, le dirigeant de la République russe de Tchétchénie Ramzan Kadyrov a déclaré que des milliers d'hommes de ses forces armées se tenaient prêts à être déployés dans le pays d'Europe de l'Est.
[Ils] sont prêts à partir pour n'importe quelle opération spéciale à tout moment
Le 25 février, quelque 12 000 volontaires de cette république du Caucase – membre de la Fédération de Russie et peuplée de 1,4 millions d'habitants – se sont rassemblés sur la place centrale de sa capitale, Grozny, afin de montrer leur soutien à Moscou. «Ce sont des volontaires qui sont prêts à partir pour n'importe quelle opération spéciale à tout moment afin de sécuriser notre Etat et notre peuple», a déclaré Ramzan Kadyrov à Tchecthnia sevodnia. Il a affirmé au média tchétchène qu'au total 70 000 combattants se tenaient prêts à partir pour l'Ukraine, tout en précisant qu'aucune troupe ne serait déployée dans ce pays tant que le «commandant suprême en chef» Vladimir Poutine n'aurait pas donné son feu vert.
Ramzan Kadyrov conseille à au président ukrainien de demander «pardon» à Vladimir Poutine
Dans un discours qu'il a prononcé devant ces militaires rassemblés dans le centre de Grozny, Ramzan Kadyrov a recommandé en ces termes au président ukrainien Volodymyr Zelensky de présenter ses excuses à son homologue russe : «Profitant de cette occasion, je veux conseiller à l'actuel président Zelensky d'appeler notre président, le commandant suprême Vladimir Vladimirovitch Poutine, et de s'excuser de ne pas l'avoir fait plus tôt. Faites-le pour sauver l'Ukraine. Demandez-lui pardon et acceptez toutes les conditions que la Russie propose. Ce sera la démarche la plus correcte et la plus patriotique.»
Après les tractations sans succès de ces derniers mois entre la Russie et des chancelleries occidentales sur le dossier ukrainien, l'armée russe a entamé le 24 février une intervention militaire dans le pays voisin, donnant lieu à de nombreuses condamnations sur la scène internationale. L'opération militaire vise, selon Vladimir Poutine à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk (reconnues comme indépendantes par la Russie) contre Kiev, mais également à «démilitariser» et «dénazifier» l'Ukraine, selon ses termes.