Les prix à la pompe continuent de grimper vers de nouveaux records
- Avec AFP
Alors que les tensions géopolitiques ne cessent de s’aggraver, les prix à la pompe augmentent constamment et se dirigent vers des records. Mais pour le moment, le gouvernement n’envisage pas de baisse des taxes sur les carburants.
Les prix des carburants routiers vendus en France ont poursuivi leur progression vers de nouveaux records la semaine dernière, dans le sillage des cours du brut, selon des données du ministère de la Transition écologique publiées hier 22 février.
Le litre du Super SP95 était en moyenne à 1,7924 euro, soit +1,14 centime par rapport à la semaine précédente, et le SP98 était à 1,8505 (+ 1,39 centime).
Le gazole était pour sa part à 1,7051 euros le litre, soit 0,56 centime d'augmentation. Les prix à la pompe n'ont pas cessé d'augmenter ces dernières semaines dans le sillage des cours du pétrole, entraînés par les tensions géopolitiques et l'offre toujours limitée des grands pays producteurs.
Dossier brûlant de la présidentielle
Les cours du baril de Brent de la mer du Nord sont passés au-dessus des 96 dollars le 21 février – un pic plus vu depuis 2014 –, sur fond de craintes occidentales d'un enveniment de la crise ukrainienne.
La hausse des prix à la pompe est sensible pour le gouvernement à l'approche de l'élection présidentielle et sur fond de renchérissement du coût de la vie. Des mesures d'accompagnement ont déjà été annoncées pour les ménages (augmentation de l'indemnité kilométrique, indemnité inflation...), tandis que certains distributeurs consentent des ristournes à leurs clients.
Est-ce qu’on veut vraiment baisser les taxes sur les énergies fossiles ?
Toutefois, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est jusqu’ici déclaré opposé à une baisse des taxes sur les carburants. Il l’a répété le 11 février dernier alors qu’il était interrogé sur la chaîne CNews. «Est-ce qu’on veut vraiment baisser les taxes sur les énergies fossiles ? Est-ce que c’est vraiment la bonne politique pour nous aider à accélérer la transition écologique ?», avait-il alors déclaré.
Au gouvernement, «on s'attend à ce que le prix du pétrole reste assez durablement haut», comme l’a expliqué depuis le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, le 21 février sur RMC.