Neuf pays s'opposent à la demande de Paris de réorganiser le marché européen de l’électricité

- Avec AFP

Neuf pays s'opposent à la demande de Paris de réorganiser le marché européen de l’électricité© JOEL SAGET Source: AFP
Des éoliennes sont photographiées le 28 février 2018 à Condé-sur-Risle, en Normandie.
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Neuf pays de l'UE, dont l'Allemagne, se sont opposés le 25 octobre à toute réforme du marché de l'électricité européen. Un camouflet pour Paris, qui veut découpler prix de l'électricité et du gaz.

Affirmant «ne pas pouvoir soutenir une quelconque mesure qui contreviendrait au marché interne de l'électricité, par exemple une réforme ad hoc du marché de gros», neuf Etats membres de l’Union européenne (Allemagne, Autriche, Luxembourg, Danemark, Estonie, Finlande, Irlande, Lettonie et Pays-Bas) ont adressé le 25 octobre une fin de non-recevoir, à la demande de la France de réviser les règles du marché européen de l’électricité.

«Comme la flambée des prix s'explique par des facteurs mondiaux, nous devons être extrêmement prudents avant d'interférer dans la structure des marchés énergétiques intérieurs. Cela ne peut pas être une solution pour amortir la hausse actuelle», ont-ils assuré, à la veille d'une réunion des ministres européens de l'Energie. La France, face à la flambée des prix de l'électricité sur le marché de gros, dans le sillage des énergies fossiles, réclame un «découplage» pour empêcher que les prix «à coût très bas» de l'énergie nucléaire soient alignés sur les cours du gaz.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, cité par l’AFP a ainsi appelé à «revoir de fond en comble le fonctionnement du marché unique de l'électricité », jugeant ses règles «obsolètes». Mais pour neuf les partisans du statu quo, la concurrence entre fournisseurs d'électricité «contribue à l’innovation, à la sécurité des approvisionnements et est un élément clé pour faciliter la transition [vers des énergies décarbonées]».

La Commission juge le système «efficace» 

Début octobre, le ministre luxembourgeois de l'Energie Claude Turmes avait déjà répondu indirectement à Paris en soutenant que le marché européen de l'électricité fonctionnait bien depuis une vingtaine d'années, «avec des prix vraiment compétitifs», et avait affirmé qu’intervenir pouvait être «extrêmement dangereux», et risquait de «détruire toute confiance dans ce marché». Actuellement, le gaz contribue à fixer le prix global sur le marché commun de l'électricité. Le prix moyen de l'électricité est tiré vers le haut à mesure qu'on a recours aux énergies fossiles plus chères pour satisfaire une consommation croissante. 

La Commission européenne juge «efficace» ce système dit de «tarification marginale», car il encourage, selon elle, le développement des énergies renouvelables dont le coût de fonctionnement est jugé peu élevé mais qui nécessitent un important investissement au départ. La Commission s’était bien engagée, mi-octobre, à enquêter sur d'éventuels «comportements anticoncurrentiels» et manipulations, mais sans remettre en cause le marché de l'énergie.

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