«Je suis heureux de vous annoncer qu'aujourd'hui [...] la pose de la première branche du gazoduc Nord Stream 2 a été achevée avec succès. Les travaux liés à la pose de la deuxième branche se poursuivent.»: c'est ce qu'a annoncé le président russe Vladimir Poutine lors de la séance plénière du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, ce 4 juin, à propos du projet de gazoduc devant relier la Russie à l'Allemagne.
Tout comme Nord Stream 1, il sera au service de la sécurité énergétique de l'Europe, de l’approvisionnement fiable des consommateurs européens en général
«Tout comme Nord Stream 1, il sera au service de la sécurité énergétique de l'Europe, de l’approvisionnement fiable des consommateurs européens en général», a développé le chef d'Etat, ajoutant que ce projet était «économiquement très positif et absolument conforme aux normes environnementales et aux exigences techniques les plus strictes.»
Vladimir Poutine a également déclaré que la Russie était prête à mener des projets similaires en Europe. Enfin, le dirigeant s'est dit favorable à ce que l'Europe règle le gaz russe en euros et pas en dollars.
La conduite sous-marine Nord Stream 2 représente un investissement d’une dizaine de milliards d’euros financé pour moitié par le russe Gazprom et pour l’autre moitié par cinq sociétés européennes (OMV, Wintershall Dea, Engie, Uniper et Shell). Reliant la Russie à l’Allemagne par voie sous-marine au fond de la Baltique, il devrait doubler la capacité actuelle du premier tronçon Nord Stream, entré en service en 2014, pour la porter à 110 milliards de mètres cubes par an.
Si ce projet a été au cœur de tensions entre Moscou et Washington, les Etats-Unis ont annoncé en mai renoncer à des mesures punitives contre la principale société construisant Nord Stream 2, Nord Stream 2 AG.
Perturbé par de nombreuses sanctions de la part des Etats-Unis, le chantier avait malgré tout repris en février.