Economie

Washington impose des taxes sur l'acier et l'aluminium à l'Union européenne et au Canada

Les Etats-Unis ont annoncé ce 31 mai qu'ils allaient mettre en place des taxes de 25% sur l'aluminium et de 10% sur l'acier importés de l'Union européenne, du Canada et du Mexique. L'Union européenne a promis des contre-mesures.

Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a annoncé ce 31 mai que les Etats-Unis allaient appliquer le lendemain d'importants tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, du Mexique et du Canada.

Les Etats-Unis ont donc décidé de ne pas prolonger l'exemption temporaire accordée à l'Union européenne jusqu'à ce 31 mai minuit et vont mettre en place des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium.

Le sursis sur ces taxes est également levé pour le Mexique et le Canada, alors que la renégociation de l'accord de libre-échange Alena avec les partenaires de Washington tarde à aboutir.

Appelant Washington à la «sagesse», le ministre français de l'Economie et des Finances avait assuré ce 31 mai que l'Union européenne disposait de mesures prêtes à répondre aux taxes américaines sur l'acier et l’aluminium.

L'Union européenne avait promis de réagir

De telles mesures seraient «injustifiées, injustifiables et dangereuses», avait encore estimé Bruno Le Maire, cité par l’AFP, à l'issue d'un entretien à Paris avec son homologue américain, le secrétaire au Commerce Wilbur Ross.

Il a en outre affirmé que «les partenaires allemands», ainsi que la commissaire au commerce Cécilia Malmström, étaient, comme lui, déterminés à répondre à d'éventuelles décisions américaines contraires aux intérêts européens.

Annoncés le 1er mars 2018 par Donald Trump, ces nouveaux tarifs douaniers américains avaient, dès leur annonce, provoqué une levée de boucliers sur la scène internationale, particulièrement au niveau européen. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait ainsi promis de réagir «fermement et proportionnellement pour défendre [ses] intérêts». L’Union européenne avait toutefois précisé être «disposé[e] à discuter des questions d'accès au marché présentant un intérêt pour les deux parties».

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