Blocage de GE-Hydro (ex-Alstom) à Grenoble contre les suppressions d'emplois
Le leader mondial des turbines hydrauliques, racheté par le groupe américain General Electric avec les activités énergie d'Alstom, est menacé de 345 suppressions d'emplois. En 2014, le groupe avait promis d'en créer 1 000 d'ici 2018.
Le blocage du site de GE Hydro à Grenoble, débuté le 20 novembre, a été reconduit par les salariés le lendemain, afin d'obtenir des interlocuteurs «décisionnaires», par exemple le PDG de la branche Renouvelables du groupe américain General Electric (GE), Jérôme Pécresse, pour discuter du plan social qui menace 345 emplois sur 800.
#GeneralElectric plonge à Wall Street, des centaines d’emplois menacés en #France
— RT France (@RTenfrancais) 14 novembre 2017
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Racheté en 2014 avec les autres activités de la branche énergie d’Alstom, GE Hydro est le leader mondial des turbines hydrauliques. Au moment du rachat, la direction de General Electric s’était engagée, auprès du gouvernement français, à créer 1 000 nouveaux emplois nets en France, dans l’ensemble de ses filiales, d’ici la fin 2018. Mais dès l’été, la direction a annoncé un «plan de sauvegarde de l’emploi» (PSE) chez GE Hydro.
#GeneralElectric#Grenoble, la direction refuse de revenir sur les -345 emplois. Les @HydroGrenoble décident la poursuite du blocage. #Onlacherien pour la sauvegarde de ce fleuron industriel. Les turbines doivent rester ici car pas de transition énergétique sans Hydraulique pic.twitter.com/redS9SxNze
— Emilie Marche (@emiliemPG) 21 novembre 2017
L’intersyndicale tente de maintenir 650 à 700 emplois
L'intersyndicale GE Hydro a par ailleurs demandé à Bercy de soutenir, auprès de la direction de GE, sa demande de rallonger les négociations de deux mois, afin de pouvoir évoquer son «plan alternatif de pérennisation du site» proposé la semaine dernière. Ce scénario vise à maintenir 650 à 700 salariés sur le site, alors que pour les syndicats, le PSE de la direction «est aussi un plan caché de délocalisation de postes en pays low-cost comme l'Inde, la Chine, le Brésil, la Turquie ou le Kenya».
La conjoncture est en tous cas très défavorable en raison des difficultés financières de GE. En effet, le groupe américain est sous pression à la Bourse de New York, et, depuis janvier, sa capitalisation a fondu de près de 100 milliards de dollars. Le 13 novembre, John Flannery, le nouveau PDG de GE en poste depuis le 1er août, a annoncé un plan mondial de redressement passant par des cessions d’actifs et d’importantes réductions d’effectifs, sans en préciser toutefois le nombre ni les pays concernés.
La direction de GE a pour le moment prorogé de manière unilatérale, jusqu'au 22 décembre, l'échéance des négociations du PSE lancé en juillet.
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