L'Algérie a adopté le mercredi 28 décembre un budget 2017 prévoyant la hausse de plusieurs taxes dont la TVA afin de compenser la baisse des prix du pétrole, principale ressource du pays, rapporte l'AFP se basant sur des sources officielles. Le budget 2017, approuvé par le président Abdelaziz Bouteflika, est calculé sur la base d'un prix de 50 dollars par baril de pétrole.
L'or noir constitue la principale source de revenus du pays et, face à la chute des cours mondiaux, les autorités algériennes ont décidé d'augmenter la TVA de deux points (de 7% à 9% ou de 17% à 19% selon les catégories de produits) ainsi que la taxe intérieure sur la consommation qui s'applique notamment aux tabacs et alcools. Les taxes foncières et immobilières vont également être relevées.
Austérité au pays de l'or noir ?
Alger a par ailleurs renoncé à de nombreux investissements publics ainsi qu'au recrutement de nouveaux fonctionnaires et à la hausse des salaires dans la Fonction publique et les entreprises d'Etat. Le gouvernement a aussi engagé une réforme du régime des retraites pour le sauver de la «faillite», en mettant fin au départ sans condition d'âge.
Le gouvernement algérien a annoncé qu'il allouerait 13,3 milliards d'euros aux transferts sociaux qui comprennent notamment les subventions aux produits de base ainsi que des aides au logement et dans le domaine de la santé. C'est toutefois la Défense nationale algérienne qui concentre la majorité des dépenses (9,6 milliards d'euros) dans ce pays qui affirme faire face de manière continue à une menace terroriste.
Le budget 2017 est basé sur une prévision de croissance de l'économie de 3,9 % et prévoit des recettes globales de 46 milliards d'euros en 2017 pour 56 milliards d'euros de dépenses. Dans ses dernières projections publiées en octobre, le Fonds monétaire international (FMI) tablait lui sur une croissance de l'économie algérienne de 2,9% seulement l'année prochaine.
En 2011, l'Algérie s'était servi de la manne pétrolière pour augmenter massivement les salaires et les subventions, ce qui lui avait permis d'échapper à la vague de mécontentement populaire qui avait déstabilisé plusieurs pays arabes.
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