Economie

Algérie 2017 : coupe dans les budgets publics, Défense épargnée et Santé favorisée

En cette période de stress budgétaire en Algérie, le projet de loi de finance 2017 approuvé par le Conseil des ministres signe un resserrement des budgets de fonctionnement et d’équipement. Seuls les secteur de la Défense et santé sont épargnés.

Selon le site algérien d'information TSA, la majorité des départements ministériels, ainsi que la présidence de la République, voient leurs budgets de fonctionnement fondre par rapport à 2016. Cette année, les fonds alloués avaient pourtant déjà été réduits. Au total, le gouvernement a réduit ses dépenses de fonctionnement de près de 216 milliards de dinars sur un an, soit un peu plus de 1 million d'euro. 

À titre d’exemple, le budget de la présidence de la République passe de 7,90 milliards de dinars à 7,82 milliards (soit environ 6,48 millions d'euros) - un recul de 1% sur l'année. Parmi les plus gros budgets ministériels, celui de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche se voit attribuer 212,79 milliards de dinars en 2017, contre 254,25 milliards en 2016.

Le budget de l’équipement, lui, doit faire face à une vraie coupe, diminuant de plus de 12 milliards de dollars. Cette baisse implique un réel frein à l’investissement et les craintes des entreprises (publiques comme privées) semblent donc se confirmer avec cette forte réduction des dépenses de l’État.

L'état préserve la Défense et la Santé

Le «colosse» du budget de l’État, à savoir le ministère de la Défense nationale (MDN) reste inchangé, au centime près: 1 118,3 milliards de dinars (plus de 9 millions d'euros) en 2017, comme en 2016. Le MDN maintient donc sa position, en haut du classement des budgets ministériels. 

Par ailleurs, le gouvernement a fait un arbitrage en faveur du secteur de la santé. Non seulement le budget du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière n’a pas été réduit, il a même été augmenté de près de dix milliards de dinars: il passe de 379,4 milliards de dinars en 2016 à 389,07 milliards pour l’année prochaine (soit plus de 3 millions d'euros). 

Selon le FMI, l’Algérie figure parmi les pays émergents et en développement qui ont réussi à maintenir leur position grâce à un très faible endettement extérieur.