«L’Italie, qui finance l’Union européenne à hauteur de 20 milliards d’euros par an, a proposé de prendre en considération, lors de la discussion du prochain budget de l’Union, les positions des Etats [de l’est de l’Europe] qui refusent d’accueillir des réfugiés sur leur sol. Nous demandons le réexamen des quotes-parts des financements », a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les journalistes.
Au sujet de la politique mise en place par l'Union européenne qui a décidé de financer à hauteur de 3 milliards d'euros Ankara pour que le pays bloque les migrants à destination de l'Europe, il a précisé : «L’engagement européen à l’égard de la Turquie dans le domaine de la migration est judicieux mais ce n’est pas tout.»
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«Le problème de la migration se poursuivra durant des années»
Le président du Conseil italien a poursuivi : «Le problème de la migration se poursuivra durant des années et nous devons être prêts à le traiter tout en demeurant attachés aux valeurs humanistes de l’Europe, fondées sur la solidarité, et conformément à une stratégie à long terme.»
Matteo Renzi multiplie les attaques ces dernières semaines à l'encontre de l'austérité que continue à prôner la Commission européenne et notamment le couple franco-allemand. «Durant les huit ans de présidence démocrate, les Etats-Unis ont misé sur la croissance, les investissements et l’innovation. L’Europe sur l’austérité, la monnaie, la rigueur. Au niveau économique, les Etats-Unis vont mieux qu’il y a huit ans, en Europe, c'est bien pire. […] Obama a bien fait, Barroso, non», a-t-il ajouté.
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