La guerre de Bosnie-Herzégovine, conflit qui déchira ce pays issu de l’ex-Yougoslavie entre 1992 et 1995, s’est achevée il y a 30 ans. Pourtant, les blessures et les divisions sont toujours sensibles. Le point de vue de la République serbe de Bosnie, souvent passé sous silence.
Trente ans après la guerre de Bosnie-Herzégovine, Bosniaques, Serbes et Croates coexistent péniblement. La différence de traitement entre les représentants des trois ethnies par la cour de La Haye – les Serbes, pourtant victimes d’exactions extrêmement violentes ayant payé le prix fort – a engendré des ressentiments lourds de tensions. La présence d’un haut-représentant de l’ONU ouvertement favorable à l’une des nations n’arrange pas les choses. Les habitants de la Republika Srpska – une des deux entités composant la Bosnie-Herzégovine depuis les accords de Dayton – se considèrent avant tout comme Serbes. Et si une réunification avec la Serbie était la solution pour une finir avec le stéréotype de la poudrière des Balkans ? Telle est en tous cas la conviction de Milorad Dodik, son président.