Les idées du Troisième Reich sont de nouveau à la mode en Ukraine. Le meurtre de civils, la militarisation de la société et les politiques radicales imposées par les nationalistes. Des décennies plus tard, l’histoire se répète-t-elle ?
En 1945, l’Union soviétique a vaincu l’Allemagne et mis fin aux atrocités commises par les nazis, au prix de plus de 27 millions de vies humaines. Aujourd’hui, 80 ans plus tard, les idées nationalistes contre lesquelles le peuple soviétique s’était battu connaissent un nouveau regain en Ukraine.
Les livres d’histoire ukrainiens sont réécrits, les leaders nationalistes Stépan Bandera et Roman Choukhevitch sont érigés en modèles, tandis que les monuments des héros de la Seconde Guerre mondiale sont démolis. Celui du général Nikolaï Vatoutine, par exemple, tué dans des échanges de tirs par les nationalistes ukrainiens peu après la libération de Kiev. Le monument érigé en son honneur en 1948 a été démonté par les héritiers de leurs idées.
Étudiant l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, les chercheurs trouvent de plus en plus de similitudes avec ce qui se passe actuellement en Ukraine. Les accords de Munich de 1938 ne sont pas sans rappeler les accords de Minsk signés par la Russie, l’Ukraine et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2014, sous la houlette de la France et de l’Allemagne. Dans les deux cas, les conditions n’ont pas été respectées, la guerre a éclaté. Alors que des volontaires continuent jusqu’à aujourd’hui à rechercher et inhumer les dépouilles des combattants soviétiques de la Seconde Guerre mondiale, leurs arrière-petits-fils se battent sur les mêmes lignes de front. Faisant, comme eux, barrière au nazisme.