Sur les eaux du Pacifique, des tonnes de déchets voguent à la dérive. Pris au piège de cordages, les grands mammifères marins nageant vers l’île de Sakhaline meurent étouffés. Des militants s’engagent pour les libérer et nettoyer les plages.
Le lion de mer, l’otarie à fourrure, le phoque annelé peuplent les eaux de la mer d’Okhotsk et de la mer du Japon. Chaque année, ces grands mammifères regagnent leurs quartiers d’été. A l’île Tioulény, notamment, où ils ont longtemps fait l’objet d’une chasse industrielle intensive, alimentant le marché des vêtements de fourrure. Les mammifères marins sont aussi chassés par les minorités ethniques. Phoques et otaries sont depuis toujours un élément essentiel des activités commerciales et du mode de vie des pêcheurs Nanaïs ou Nikhvés, au sein d’une nature fascinante.
Si, devenue impopulaire, la chasse industrielle a été abandonnée, si les activités économiques des peuples autochtones ne menacent pas la biodiversité, de nouveaux dangers guettent ces animaux un temps menacés d’extermination.
De jeunes otaries affublées de colliers en cordages, des phoques à la chair lacérée par des boucles de plastique, des baleines se débattant pour se libérer de filets meurtriers... C’est le triste constat que font militants écologiques, biologistes et habitants de l’île de Sakhaline. Des équipes d’amis de la mer s’efforcent d’y remédier. Ils arpentent les plages, ramassant les déchets, capturent les animaux prisonniers pour mieux les libérer, surveillant leur santé et leur population...