L’AES dénonce une violation de l’espace aérien burkinabè par un avion militaire nigérian
© RSLa Confédération des États du Sahel (AES) a dénoncé, le 8 décembre, la violation de l’espace aérien burkinabè par un avion militaire nigérian, contraint de se poser à Bobo-Dioulasso. L’incident survient dans un climat de fortes tensions régionales, marqué par l’intervention militaire du Nigeria et de la CEDEAO au Bénin.
La Confédération des États du Sahel (AES) a accusé la République fédérale du Nigeria d’avoir violé son espace aérien, après l’atterrissage forcé d’un avion militaire nigérian au Burkina Faso. L’annonce a été faite le 8 décembre à travers un communiqué officiel lu à la télévision nationale par le ministre en charge de la Sécurité et de la Protection civile.
Selon le communiqué, l’aéronef incriminé, un avion de transport militaire de type C-130 appartenant à l’armée de l’air nigériane a été contraint de se poser à Bobo-Dioulasso, à l’ouest du Burkina Faso, en raison d’un problème survenu en vol alors qu’il évoluait dans l’espace aérien burkinabè. L’appareil transportait onze militaires, dont deux membres d’équipage et neuf passagers.
Une enquête immédiatement ouverte par les services compétents burkinabè a établi que l’avion ne disposait d’aucune autorisation de survol du territoire national, constituant ainsi, selon l’AES, une violation caractérisée de son espace aérien et de sa souveraineté.
Condamnation ferme d’un acte « inamical »
La Confédération des États du Sahel, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a condamné « avec la plus grande fermeté » cet acte, qualifié d’« inamical » et perpétré « au mépris du droit international et des règles internationales de l’aviation civile et militaire ».
Face à ce qu’elle considère comme une atteinte grave à la souveraineté de ses États membres, l’AES affirme avoir pris des dispositions renforcées pour garantir la sécurité de l’espace aérien confédéral, l’intégrité territoriale et la protection des populations. Sur instruction des chefs d’État, il a été décidé de placer les défenses aériennes et anti-aériennes en alerte maximale.
Le communiqué précise que, conformément à une déclaration conjointe du collège des chefs d’État de la Confédération en date du 22 décembre 2024, les forces de défense sont désormais autorisées à neutraliser tout aéronef violant l’espace aérien confédéral.