Soutien au terrorisme : l’AES évoque de possibles poursuites contre la France et l’Ukraine devant la justice de l’ONU

Soutien au terrorisme : l’AES évoque de possibles poursuites contre la France et l’Ukraine devant la justice de l’ONU© wadataradio
Cérémonie d'ouverture de la deuxième réunion des ministres de la Justice de l'AES, le 15 septembre à Niamey, Niger.
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Lors d’une réunion des ministres de la Justice des pays membres de l'AES, qui s’est tenue le 15 septembre à Niamey, Mohamed Toumba, qui représentait le Premier ministre nigérien, a évoqué la possibilité de saisir la plus haute juridiction des Nations unies contre la France et l’Ukraine en raison de leur soutien au terrorisme.

« J’ai noté avec satisfaction que la réunion de Bamako a également recommandé de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) à travers les plaintes contre la France et l’Ukraine, pour le soutien et l’apologie du terrorisme d’une part », a déclaré le 15 septembre le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de l'Intérieur, de la Sécurité publique et de l'Administration du territoire, évoquant une feuille de route actée fin mai à Bamako visant à renforcer l’intégration juridique des trois États sahéliens confédérés au sein de l’AES.

« Et d’autre part », a-t-il poursuivi, « décidé d’engager systématiquement des poursuites devant les juridictions nationales contre les médias France 24, RFI, TV5 Monde. Des organes de presse qui ont également comme ligne éditoriale l’apologie du terrorisme ». 

Les responsables burkinabè, maliens et nigériens accusent régulièrement la France de favoriser des groupes armés dans la région afin de déstabiliser l’AES. Le Mali et le Niger ont par ailleurs annoncé la rupture de leurs relations avec Kiev dans la foulée de l’embuscade meurtrière tendue fin juillet 2024 dans le nord du Mali par les Touareg de l’Azawad (CSP-DPA) et d’Al-Qaïda au Sahel. Une décision soutenue par Ouagadougou.

Dans la foulée de cette attaque, au cours de laquelle la société militaire privée russe Wagner avait déclaré avoir subi des pertes, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR), Andriï Ioussov, avait déclaré que ses agents avaient aidé les insurgés en leur fournissant « les informations nécessaires, et pas seulement celles qui ont permis une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes ». Des propos qui furent notamment relayés par l’ambassade d’Ukraine au Sénégal.

CPI : un outil « aux ordres des puissants », fustige le général Toumba

À l’été 2024, le quotidien Le Monde avait évoqué la « coopération jusque-là secrète avec les Ukrainiens » et le CSP-DPA, allant de formations au maniement des drones dans la région de Tombouctou à des voyages en Ukraine. De son côté, Le journal Komsomolskaïa Pravda avait assuré avoir « obtenu des preuves de la présence de "conseillers militaires" ukrainiens » en Afrique, en l’occurrence « des agents des services spéciaux ». Au même moment, Bamako et Niamey avaient saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, demandant d’enquêter sur les informations faisant état d'un soutien ukrainien à des groupes armés dans le nord du Mali.

Ce 15 septembre à Niamey, le général Mohamed Toumba, qui représentait le Premier ministre Ali Lamine Zeine, a également rappelé d’autres points de la feuille de route de Bamako, à savoir la création d’une Cour pénale sahélienne des droits de l’homme (CPS-DH) et celle d’une prison de haute sécurité afin d’« affranchir nos pays du recours aux instances juridictionnelles internationales ».

Un choix visant à « redéfinir notre appartenance au Statut de Rome », acte fondateur de la Cour pénale internationale. Une juridiction qui, a-t-il accusé, s’est « muée en outil de répression contre les pays africains», délivrant une justice « aux ordres des puissants ». « Cette conception de la justice n’est pas la nôtre », a-t-il assuré.

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