Le Mpox cause près de 2 000 décès en Afrique depuis 2024

Selon un bilan d’Africa CDC, la maladie a causé près de 2 000 décès en deux ans, mais le nombre d’infections a subi un net recul durant les dernières semaines. Si l’OMS a levé l’alerte mondiale concernant la maladie, l’organisation africaine a tout de même maintenu l’« urgence continentale ».
Le directeur adjoint des opérations de riposte au Mpox au sein du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), Yap Boum II, a communiqué les chiffres de la propagation de Mpox depuis le début 2024 en Afrique, lors d’un point de presse en visioconférence au soir du 4 septembre. D’après le responsable, la maladie a touché 29 pays africains, l’année dernière, causant 185 994 cas suspects, parmi lesquels 51 969 cas d’infection ont été confirmés en laboratoire, avec 1 987 décès dus à la maladie.
Baisse des cas d’infection
L’Africa CDC a constaté une « baisse continue » des cas suspects et confirmés de Mpox durant les semaines passées, après un pic en mai dernier. Le recul de la maladie est dû aux efforts menés en Afrique pour lutter contre la maladie. L’organisation a confirmé un net recul, de 52 %, du nombre moyen hebdomadaire de cas d’infection confirmée, qui passe de 1 441 cas à la mi-mai à 695 au cours des cinq dernières semaines.
Le Mpox n’est plus une urgence de santé publique de portée internationale, selon l’OMS
Le chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré le 4 septembre que le Mpox ne constitue plus une urgence de santé internationale. « Il y a plus d'un an, j'ai déclaré l'urgence de santé publique de portée internationale concernant la propagation du Mpox en Afrique, sur l'avis d'un comité d'urgence », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse. Le même comité a estimé que ce n'était plus le cas, et l'avis a été accepté par le directeur de l'OMS.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a justifié la décision par « la baisse soutenue du nombre de cas et de décès en République démocratique du Congo et dans d'autres pays touchés, notamment le Burundi, la Sierra Leone et l'Ouganda », ajoutant que la plupart des pays affectés ont développé une capacité de réponse durable contre la maladie.
La menace n’a pas pris fin
La levée de l'alerte « ne signifie pas que la menace a pris fin, ni que notre réponse va s'arrêter », a déclaré le chef de l’OMS, indiquant que l’Africa CDC va maintenir le statut d’« urgence continentale » pour le Mpox. Il a également fait savoir que plus de trois millions de doses de vaccins contre cette maladie ont été livrées dans 12 pays africains et qu’un peu moins d'un million de doses ont déjà été administrées jusqu’à aujourd’hui.
Pour rappel, le Mpox, qui portait anciennement le nom de variole du singe, est une maladie virale rare, endémique de certaines régions africaines, transmise par voie de fluides corporels, de gouttelettes respiratoires ou de matériaux contaminés. Ses symptômes les plus bénins sont la fièvre, les frissons et les courbatures, alors que dans les cas les plus graves, elle provoque des lésions, des éruptions cutanées et des ganglions enflés qui peuvent apparaître sur le visage, les mains, la poitrine et les organes génitaux.