ONU : la Russie demande une enquête sur les activités subversives de Kiev en Afrique

ONU : la Russie demande une enquête sur les activités subversives de Kiev en Afrique© Michael M. Santiago Source: Gettyimages.ru
Dmitri Poliansky, représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, le 26 mars 2025. [Photo d’archives]
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Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, la mission permanente de la Russie auprès de l’ONU a appelé à l’ouverture d’une enquête sur le soutien apporté par l’Ukraine à des groupes armés en Afrique. La coopération entre Kiev et des mouvements insurrectionnels africains a déjà été documentée par plusieurs médias, notamment occidentaux.

« Les actions du régime de Kiev sur le continent africain méritent une attention particulière », a déclaré le 20 août le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Poliansky. « Des faits concrets indiquent clairement que les services spéciaux ukrainiens, notamment la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense, sont impliqués dans des activités subversives dans les pays du Sahel et d'autres régions d'Afrique », a-t-il poursuivi lors d’une réunion du Conseil de sécurité.

« Ils fournissent des armes et des drones aux militants, les forment à leur utilisation, coordonnent les actions des terroristes, notamment du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans au Mali, et transfèrent des mercenaires entraînés pour agir contre les gouvernements locaux », a-t-il affirmé, concluant que « tout cela nécessite une enquête internationale approfondie avec la participation des mécanismes compétents » des Nations unies.

Le chef par intérim de la mission russe a pointé du doigt le trafic d’armes, notamment occidentales, qui approvisionne les conflits en Afrique. « Nous ne pouvons ignorer le grave problème des armes tombant entre les mains de terroristes », a souligné Poliansky. « Le rapport n'en parle que de manière indirecte. Mais les faits parlent d'eux-mêmes : lors des opérations visant à éliminer les cellules de l’EI, des entrepôts contenant des armes d’Europe occidentale et orientale ont été découverts à plusieurs reprises. »

« Ainsi, des armes occidentales fournies au régime corrompu de Kiev continuent de fuir vers diverses régions du monde, y compris les zones d'activité de l’EI et d’Al-Qaïda », a insisté le diplomate.

Le Conseil de sécurité déjà alerté par des chancelleries africaines

Plusieurs nations africaines, à l’instar du Mali, accusent Kiev d’agir comme une « force déstabilisatrice en Afrique ». L’État sahélien, ainsi que ses partenaires de l’AES, le Burkina Faso et le Niger, avaient annoncé en avril la rupture de leurs relations avec l’Ukraine, à la suite d’une embuscade meurtrière tendue fin juillet 2024 dans le nord du pays par les Touareg de l’Azawad (CSP-DPA) et d’Al-Qaïda au Sahel. Une attaque lors de laquelle la société militaire privée russe Wagner avait déclaré avoir subi des pertes.

Dans la foulée, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR), Andriï Ioussov, avait déclaré que ses agents avaient aidé les insurgés en leur fournissant « les informations nécessaires, et pas seulement celles qui ont permis une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes ». Ces propos, relayés par l’ambassade d’Ukraine au Sénégal, auraient « peu goûté » à certains cadres du CSP-DPA, révélait alors le quotidien français Le Monde. Le journal évoquait une « coopération jusque-là secrète avec les Ukrainiens », allant de formations au maniement des drones dans la région de Tombouctou à des voyages en Ukraine.

Bamako et Niamey avaient saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, demandant d’enquêter sur les informations faisant état d'un soutien ukrainien à des groupes armés dans le nord du Mali. À l’été 2024 également, le journal Komsomolskaïa Pravda avait assuré avoir « obtenu des preuves de la présence de "conseillers militaires" ukrainiens » en Afrique, en l’occurrence « des agents des services spéciaux ». Le quotidien russe évoquait notamment une source au sein des conseillers militaires russes ayant partagé des documents trouvés dans la ville de Kidal, dans l’est du Mali, libérée en novembre 2023.

Mi-juin, en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait déclaré que Kiev, en difficulté militaire face à la Russie, ouvrait « un deuxième front en Afrique » en soutenant des activités terroristes dans des pays amis de Moscou.

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