Coopération Russie–Afrique : l’Académie d’Alina Kabaeva forme de jeunes gymnastes à Sotchi
À Sotchi, l’Académie « Grâce Céleste » d’Alina Kabaeva accueille un stage intensif réunissant des gymnastes de Russie, de Cuba et du Congo. Deux d’entre elles, venues de Brazzaville, y préparent un programme inédit pour le tournoi international de septembre, organisé en hommage à la championne russe.
Depuis plusieurs jours, l’Académie de gymnastique rythmique « Grâce Céleste » accueille un stage international avec des sportives venues de Russie, de Cuba et de la République du Congo. Les deux gymnastes congolaises, Nkenko-Sita Davina Shanselvi et Malanda Mainga Messi Celeste, y finalisent un programme qu’elles présenteront au tournoi de Brazzaville des 27 et 28 septembre. Ce troisième séjour en Russie témoigne de la solidité des liens tissés avec l’Académie.
Cet événement, organisé conjointement par l’Académie « Grâce Céleste », l’ONG internationale Africa Centrum et la Fédération de gymnastique de la République du Congo, rendra hommage à la carrière exceptionnelle d’Alina Kabaeva, championne olympique, double championne du monde et multiple championne d’Europe. L’édition de cette année se distingue par la préparation d’un programme inédit, conçu spécialement pour le public congolais et inspiré des standards techniques internationaux.
« Il y a des éléments que je ne pouvais pas réaliser au Congo, mais ici, j’ai appris de nouvelles figures », explique Davina, 9 ans. Sa coéquipière Malanda ajoute : « C’est comme notre maison ici. Merci à Alina Kabaeva. »
Un pôle d’excellence russe
Implantée sur les rives de la mer Noire, l’Académie « Grâce Céleste » offre à ses élèves des conditions d’entraînement rares : six tapis de compétition, sept heures de travail quotidien, six jours sur sept, et un encadrement assuré par des entraîneurs et chorégraphes expérimentés. Les sportives y travaillent l’ensemble des disciplines de la gymnastique rythmique : cerceau, ballon, ruban et massues. Les séances sont conçues pour développer la souplesse, la force et la maîtrise artistique, avec une attention particulière à la précision des enchaînements.
Au-delà des performances techniques, l’Académie a pour objectif de soutenir les jeunes talents, qu’ils soient russes ou étrangers, et de leur offrir un environnement où ils peuvent progresser vers l’excellence. Cet engagement se traduit aussi par une prise en charge complète des besoins logistiques et matériels, permettant aux sportives de se concentrer uniquement sur leur progression.
Une coopération qui s’intensifie
Le consul honoraire de la République du Congo à Saint-Pétersbourg, Jocelyne-Patrick Mandzela, présent au concert de clôture du stage, a souligné « l’importance de cette coopération » et remercié Alina Kabaeva pour l’organisation des entraînements de Davina et Malanda. Tous les frais de séjour, de formation et de voyage sont intégralement pris en charge par l’Académie.
Cette collaboration a débuté l’an dernier, lorsque l’équipe congolaise avait été invitée pour un premier stage à Sotchi à la suite d’un festival international. L’expérience avait révélé le fort potentiel des jeunes sportives congolaises, incitant l’Académie à renforcer les échanges. Depuis, ces séjours réguliers permettent aux athlètes de progresser rapidement, de s’adapter aux standards de la compétition internationale et de vivre une expérience culturelle enrichissante.
Davina, rayonnante, confie : « Je veux devenir une grande championne olympique comme Alina Kabaeva et, un jour, créer ma propre académie au Congo. » Pour ces jeunes sportives, la Russie est aujourd’hui non seulement un lieu d’entraînement, mais aussi un partenaire essentiel dans la réalisation de leurs ambitions.
