Est de la RDC : le mouvement M23 menace de quitter la table des pourparlers de paix à Doha

Est de la RDC : le mouvement M23 menace de quitter la table des pourparlers de paix à Doha© X / Justin KABUMBA
Benjamin Mbonimpa (au centre), négociateur et secrétaire permanent de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), avec René Abandi (à gauche) et Yannick Tshisola (à droite), membres de l'AFC/M23.
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Le processus de paix tenu sous l’égide du Qatar est en grand péril après les déclarations du secrétaire permanent de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), lequel a accusé le gouvernement congolais de retarder la libération des prisonniers, sur fond de violations du cessez-le-feu immédiat stipulé par l’accord de principe signé à Doha.

Les rebelles du mouvement AFC/M23, qui contrôlent un large territoire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont menacé dans la journée du 25 juillet de se retirer des pourparlers de paix prévus à Doha. Le groupe pointe le retard de Kinshasa dans la libération des prisonniers, qui représente pourtant une exigence inscrite dans la déclaration des principes signée plus tôt en ce mois de juillet avec la médiation du Qatar, toujours à Doha.

C’est ce qu’a annoncé Benjamin Mbonimpa, le négociateur et secrétaire permanent de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), à la presse. « Après la mise en œuvre de la déclaration des principes, suivront immédiatement les discussions pour signer un accord proprement dit. Qu’est-ce que nous irons faire à Doha si nos prisonniers ne sont pas encore libérés ? La déclaration stipule que cette clause doit être respectée avant de passer à l’étape suivante », a-t-il souligné.

Violations du cessez-le-feu

La déclaration de principe prévoyait un cessez-le-feu immédiat entre les parties au conflit. Or, la trêve n’aura tenu que très peu de temps avec la reprise des hostilités entre les belligérants, sur fond d’accusations mutuelles de violations de l’accord. Dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, les affrontements se multiplient entre les combattants rebelles du M23 et les groupes d'autodéfense Wazalendo, ces derniers étant soutenus par les forces armées congolaises (FARDC).

Dans ses déclarations, Benjamin Mbonimpa a ouvertement accusé le gouvernement de Kinshasa d’être à l’origine de ces violations : « Nous allons toujours être à la défensive, parce que c'est Kinshasa, à travers même ses forces régulières ou des milices interposées, qui nous attaque. »

Les négociations directes entre le gouvernement de la RDC et les rebelles de l’AFC/M23 devraient reprendre dès le 8 août, en vue d’un accord de paix global qui devrait être conclu le 17 août à Doha. S’il se concrétise, l’accord de paix pourrait mettre fin à la détresse des populations de l’est de la RDC, mises en danger par les violences des combats qui ont contraint des milliers de personnes à un déplacement forcé et accentué l’impact de la catastrophe humanitaire dans la région. La question est désormais de savoir si les belligérants iront jusqu’au bout dans le processus enclenché vers ce qui pourrait devenir un tournant décisif dans ce conflit meurtrier.

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