En Algérie, moins de mariages, moins d’enfants
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Mariages plus tardifs, baisse des naissances, nouvelles aspirations individuelles : l’Algérie connaît une inflexion démographique marquée. Les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé confirment le recul des unions et de la natalité, dans un contexte de mutation des repères familiaux.
D’après les dernières données publiées le 13 juillet par le ministère de la Santé et de la Population, l’Algérie comptait 47 millions d’habitants au 1ᵉʳ juillet 2025. Un chiffre en ligne avec les projections établies par l’Office national des statistiques (ONS) en janvier 2024.
Le pays demeure peu affecté par le vieillissement démographique : seuls 11 % des Algériens ont plus de 60 ans, contre plus de 20 % en France, à titre de comparaison.
Dans le détail, 29 % de la population totale algérienne est constituée d’enfants de moins de 15 ans, alors que la tranche d’âge de 15 à 59 ans constitue 59 %. Les femmes en âge de procréer, de 15 à 49 ans, sont au nombre de 11,7 millions, soit 24 % de la population.
Recul de la natalité
Quant au taux de natalité, il est estimé à environ 873 000 naissances en 2025, soit un taux de 18,5 naissances pour 1000 habitants.
Depuis 2020, année marquée par la pandémie de coronavirus, le nombre de naissances est en recul, souligne Nadia Djeraoune, directrice adjointe de la prospective et de la veille démographique au ministère de la Santé. Auparavant, l’Algérie enregistrait plus d’un million de naissances par an, et ce pendant six années consécutives.
Ce recul est attribué principalement aux changements structurels dans la composition de la population et à l’apparition d’une nouvelle génération ayant une vision différente de la vie conjugale et familiale, décortique la presse algérienne.
Déclin important des mariages
Selon l’ONS, le nombre de mariages a, lui aussi, fortement reculé en Algérie, passant de 387 000 en 2014 à 282 000 en 2023 et 2024.
Cette diminution s’explique en grande partie par un recul de l’âge au mariage : en 2019, la moyenne était de 27 ans pour les femmes et de 34 ans pour les hommes.
Ce recul s’explique également par l’évolution des priorités individuelles, désormais davantage tournées vers la carrière et l’épanouissement personnel. Selon Nadia Djeraoune, le mariage précoce tend à disparaître en Algérie : l’âge considéré comme idéal pour les femmes se situe désormais autour de 24 ans.
