États-Unis : huit «criminels barbares» expulsés vers le Soudan du Sud

États-Unis : huit «criminels barbares» expulsés vers le Soudan du Sud© Jose Luis Magana Source: AP
La secrétaire adjointe aux affaires publiques du Département de la Sécurité intérieure, Tricia McLaughlin, s’exprime lors d’une conférence de presse, à Washington, le 21 mai 2025.
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Dans un communiqué publié le 5 juillet, le Département américain de la Sécurité intérieure a annoncé l’expulsion de huit «criminels barbares en situation irrégulière» vers le Soudan du Sud. Une mesure autorisée par la Cour suprême des États-Unis.

Les États-Unis ont renvoyé huit personnes vers le Soudan du Sud, un pays que le Département d’État américain déconseille formellement de visiter en raison de la criminalité endémique, des enlèvements et des conflits armés.

Le Département de la Sécurité intérieure a précisé que les individus concernés sont originaires du Soudan du Sud, mais aussi de Cuba, du Laos, du Mexique, du Myanmar et du Vietnam. Tous avaient été reconnus coupables de crimes graves — meurtres, agressions sexuelles ou vols à main armée — et étaient soit en fin de peine, soit déjà libérés.

« Ces malades ont finalement été expulsés vers le Soudan du Sud le jour de l’Indépendance », a déclaré Tricia McLaughlin, secrétaire adjointe au Département de la Sécurité intérieure, ajoutant qu’ils sont « tellement odieux que même leurs pays d’origine refusent de les reprendre ».

Une décision validée par la Cour suprême

L’expulsion a été rendue possible grâce à une décision de la Cour suprême des États-Unis, qui a donné son feu vert à l’administration Trump. Ces individus avaient été retenus pendant plusieurs semaines sur une base militaire à Djibouti, après que leur expulsion avait été bloquée par un juge fédéral du Massachusetts.

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a rétabli plusieurs mesures migratoires strictes, conformément à ses promesses de campagne visant à inverser ce qu’il considère comme la politique de « frontières ouvertes » de son prédécesseur Joe Biden.

Des expulsions controversées

En février, le Département de la Sécurité intérieure a élargi les procédures de déportation accélérée vers des pays tiers. Cette mesure a suscité une plainte collective de la part de groupes de défense des droits des migrants, qui dénoncent des expulsions effectuées sans notification préalable ni possibilité de se défendre.

En avril, le juge fédéral Brian Murphy a estimé que renvoyer des migrants vers des pays autres que leur pays d’origine, sans procédure régulière, violait « sans aucun doute » les protections constitutionnelles.

Cependant, à la fin du mois de juin, la majorité conservatrice de la Cour suprême a autorisé la Maison-Blanche à procéder à ces expulsions, annulant ainsi la décision du juge Murphy.

« Une victoire pour l’État de droit »

Le même jour, Tricia McLaughlin a salué l’expulsion vers le Soudan du Sud comme une « victoire pour l’État de droit, la sécurité et la protection du peuple américain », tout en accusant les « juges militants » d’avoir mis les forces de l’ordre en danger en retardant la procédure pendant plusieurs semaines.

Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, demeure instable malgré la fin officielle d’une guerre civile en 2018. En mars 2025, les États-Unis ont retiré leur personnel non essentiel de l’ambassade à Juba, en raison de tensions politiques croissantes et de craintes de reprise des combats.

En avril, Washington a annulé tous les visas délivrés aux ressortissants sud-soudanais et annoncé qu’aucun nouveau ne serait délivré, interdisant ainsi leur entrée sur le sol américain. Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré que cette décision faisait suite au refus du Soudan du Sud d’accueillir ses ressortissants expulsés. Il a précisé que les États-Unis pourraient revoir cette position si le pays coopérait pleinement.

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